Depuis le 18 octobre, à la mobilisation du personnel et de la population, s’est ajoutée la promesse de la direction du CHU de Clermont d’assurer la présence d’un médecin cardiologue pour quatre demi-journées par semaine. La seule médecin cardiologue faisant fonctionner le service avait donc repris sa démission, mais après un mois rien n’a changé et elle jette l’éponge, les rendez-vous organisés pour les patients extérieurs de cardiologie n’étant toujours pas honorés faute de médecin. Elle reste seule, toujours d’astreinte, pour répondre non seulement aux besoins des patients de son service, mais aussi de ceux des autres services de l’hôpital comme de l’Ehpad attenant.

Comment éviter les risques, faire fonctionner le nouveau service d’urgence, le Samu, sans cardiologue ? À l’ARS, on répond : « il n’y a qu’à orienter les patients que vous ne pouvez prendre en charge vers Vichy ou Montluçon », à environ une heure de route… Cela signifie la fin du service de cardiologie. Au CHU de Clermont, à quelque 15 km de Riom, ce sont 130 lits qui vont être supprimés dans les différents services. Ce CHU ne peut absorber l’activité de soins qui ne peut être réalisée à Riom.

L’hôpital de Riom est indispensable pour les habitants de la ville et des Combrailles… mais il est détruit petit à petit par les restrictions de personnel, les suppressions de services, les restrictions budgétaires. Avec 6 milliards en moins sur le budget de la santé, ce ne sont pas les bombes qui rasent les hôpitaux en France mais les économies pour alimenter le budget de la guerre !