À Pierre-Bénite, plus forts pour se défendre à l’avenir24/12/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/12/une_2995-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

À Pierre-Bénite, plus forts pour se défendre à l’avenir

Commencée le jeudi 11 décembre, à l’occasion des NAO, la grève sur les salaires s’est poursuivie jusqu’au mardi 23 décembre sur la totalité des treize sites Arkema.

Cela faisait bien longtemps qu’un tel mouvement n’avait pas eu lieu sur le groupe. Les propositions salariales de la direction étaient inacceptables pour les travailleurs, surtout au vu des excellents résultats affichés par Arkema ces dernières années, et notamment un bénéfice avant impôts (Ebitba) estimé à 1,3 milliard d’euros en 2025.

Mais ce qui a convaincu même les plus hésitants à poursuivre la grève est l’attitude intransigeante et arrogante de la direction : elle affirmait d’entrée qu’elle ne céderait pas un centime de plus. Finalement, Arkema a réhaussé le talon minimal d’augmentation et mis en place une prime d’intéressement, versée en avril.

À Pierre-Bénite, les grévistes sont fiers de leur mouvement. Ils ont contraint la direction à reculer, et même ceux qui au départ doutaient du bien-fondé de la grève étaient satisfaits et reconnaissaient qu’ils avaient eu raison de la faire. C’est d’autant plus important que tous ont en tête les prochaines échéances, en janvier, moment où un plan de suppression d’emplois et de réorganisation concocté par Arkema sera précisé. De l’avis général, il ne faudra pas accepter n’importe quoi de la direction.

De ce point de vue, la grève de ces dernières semaines, qui a permis de ressouder les équipes et les travailleurs entre eux, est une bonne base de départ.

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