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- Lutte ouvrière n°2991
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Dans les entreprises
Renault – Flins : pas prêts à se laisser faire
Depuis septembre, à l’usine Renault de Flins, les travailleurs ont réagi par au moins quatre débrayages, dans trois secteurs différents, aux attaques et pressions de la direction ou de ses chefs.
La direction tente de mettre une pression continue sur les 2 000 travailleurs de l’usine. Elle voudrait augmenter les cadences, baisser les dépenses (primes, chauffage, outils) et, en sanctionnant pour un oui ou non, générer un climat de crainte. Mais des mouvements dans certains ateliers ont répondu : pas d’accord !
À Bodywork (réfection de carrosseries), en septembre, les travailleurs ont débrayé et refusé que deux travailleurs risquent une sanction après une dispute : s’il y a un climat tendu, il vient des pressions exercées par les chefs. Début novembre, ils ont cessé à nouveau le travail, justement contre la pression à travailler plus vite, qui plus est sans même les outils adéquats. Dans le secteur des pots d’échappement, c’est une fiche de sanction qui a déclenché une réaction en octobre : le débrayage a fait reculer l’encadrement. Puis aux presses, le 20 novembre, une trentaine de travailleurs n’ont pas accepté qu’un chef épie un cariste et surtout lui inflige cinq jours de mise à pied, prétextant qu’il aurait fermé les yeux quelques instants en attendant l’arrivée des pièces, ce qui est pourtant courant. Pour éviter les travailleurs mobilisés, les membres de la haute direction du groupe, en visite sur le site, ont préféré faire un très grand détour.
Ces coups de colère sont salutaires. Ils permettent d’empêcher la direction d’imposer certains reculs.