Renée Potchtovik, factrice22/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2912-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Européennes

Renée Potchtovik, factrice

Candidate sur la liste Lutte ouvrière, j’habite à Beauvais, dans l’Oise, depuis 1979. Je suis depuis peu à la retraite mais toujours militante politique et syndicaliste. Après une enfance en foyer, j’ai été femme de ménage et nounou, puis ouvrière, caissière, aide- comptable, secrétaire, et enfin pendant 27 ans factrice à Beauvais.

Les petites paies, les longues journées et les enfants à élever ne m’ont pas empêchée de rejoindre les rangs des communistes révolutionnaires : j’ai vite compris que, pour vivre dignement en tant qu’ouvrière, il fallait se battre pour se faire respecter. C’est ce que je fais dans cette ville qui compte des travailleurs venus des quatre coins d’Europe et du monde. Elle est aussi le centre européen des tracteurs Massey Fergusson, fabriqués par 3 000 travailleurs dans l’usine locale. Et, avec mes camarades, nous soutenons les migrants venus chercher du travail dans cette Europe hérissée de frontières et de barbelés.

Depuis mon entrée à La Poste en 1995, les suppressions d’emplois, les dégradations de nos conditions de travail et du service rendu aux usagers n’ont jamais cessé. Nous avons toujours tenté de réagir collectivement. Les grèves sont des moments privilégiés pour les travailleurs désireux de lutter, pour apprendre à s’organiser, à tout décider ensemble.

La seule chose que craignent patrons et gouvernements est l’organisation des travailleurs pour se défendre. C’est l’idée que je défends à chaque occasion, par exemple en dénonçant le plan de 10 000 suppressions d’emplois dans le groupe Forvia, qui a un site à Méru, à côté de Beauvais. Les 1 000 salariés de cette usine qui risquent de perdre leur emploi ont toute ma solidarité.

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