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- Lutte ouvrière n°2962
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Leur société
Travailleurs sans papiers : “Un sans-papiers accepte tout, ne se plaint jamais”
Le journal Le Parisien du 29 avril relate ainsi une partie du procès :

Moussa et Mahmadou s’approchent de la barre. Tous deux font partie des travailleurs régularisés depuis. « Ma fausse carte de séjour m’a coûté 300 euros ! J’ai travaillé sous trois alias. Ils le savaient tous », s’étrangle Moussa avant de décrire le quotidien d’un sans-papiers sur un chantier. « Un sans-papiers accepte tout, ne se plaint jamais. Il est condamné à tout faire. Aujourd’hui que je suis régularisé, je vois la différence. »
Son collègue Mahmadou a été un des leaders de la fronde. Lui aussi a connu le travail sous alias. « Un jour j’ai dit que je voulais travailler avec mon vrai nom. Et eux [les prévenus], ils m’ont envoyé une fausse carte d’identité portugaise à mon nom… » relate-t-il avec amertume…