Tous tenaient à s’opposer au durcissement des conditions de régularisation et de renouvellement des autorisations de travail et de séjour qui leur rendent la vie impossible. Les conditions suffisantes il y a peu pour obtenir une autorisation exceptionnelle de séjour ne sont plus appliquées. Celle-ci est maintenant délivrée « au bon vouloir » du préfet. En guise de réponse, bon nombre de sans-papiers ayant demandé leur régularisation se sont vu remettre une obligation de quitter le territoire. En plus de cela, des dizaines de milliers de travailleurs attendent pendant des mois le renouvellement de leur titre de séjour et se retrouvent en situation irrégulière à cause des « lenteurs » de l’administration. Ils perdent même parfois leur emploi pour cette raison.

Les travailleurs sans papiers sont bien souvent ceux qui assurent des tâches indispensables au bon fonctionnement de la société, sur les chantiers du bâtiment, dans le ramassage des déchets, dans la propreté, les hôtels, la restauration, au sein même des familles pour assurer la garde d’enfant. Et pourtant, les gouvernements successifs multiplient mesures et déclarations, les désignant comme une menace. Ce faisant, ils les livrent à des patrons voyous qui profitent de leur situation pour les exploiter davantage et font reculer les droits de tous.

Parmi les participants, plusieurs se rappelaient qu’il avait fallu faire grève à plusieurs reprises, dans le passé, pour débloquer la situation. Cela reste encore le cas aujourd’hui.

Cette première réunion a été une étape réussie pour construire une mobilisation la plus large possible, continuer à se compter et étendre la protestation. La réussite de cette action sera un encouragement pour la suite.

Manifestation samedi 15 novembre à 12 heures, à Paris porte de Montreuil, devant le siège de la CGT.