Unedic : des milliards volés aux chômeurs24/12/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/12/une_2995-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Unedic : des milliards volés aux chômeurs

L’Unedic a publié, jeudi 18 décembre, un bilan de la réforme de l’assurance chômage de 2023. Loin de favoriser le retour à l’emploi, objectif proclamé par le gouvernement, elle a augmenté le nombre de chômeurs en fin de droits.

La durée maximum d’indemnisation a été réduite de 24 à 18 mois pour les chômeurs de moins de 55 ans. L’effet le plus important de la réforme, entre mars 2023 et mars 2025, est une très forte augmentation du nombre de chômeurs en fin de droits, qui doivent se débrouiller avec l’allocation de solidarité spécifique (ASS) et seulement 578,22 euros par mois pour une personne seule.

Le gouvernement prétendait que la réduction de l’indemnisation allait inciter les chômeurs à retrouver plus vite un emploi. Cette propagande mensongère visait à laisser croire que si certains ne trouvent pas d’emploi, c’est qu’ils ne cherchent pas suffisamment. S’attaquer aux travailleurs privés d’emploi permet de faire oublier que ce sont les patrons, a commencer par ceux des plus grandes entreprises, qui licencient, précarisent les emplois et sont responsables du chômage !

L’autre objectif était de faire des économies au détriment des chômeurs. L’économie budgétaire devrait s’élever à 4,5 milliards d’euros par an. Il s’agit de la réforme ayant le plus fort impact financier depuis dix ans. Une nouvelle réforme prévoit 2,25 milliards d’économies supplémentaires entre 2025 et 2028. De plus, la mensualisation de l’allocation économise 445 millions d’euros cette année, en ne payant que trente jours d’indemnités, même les mois où il y en a 31. Et elle s’attaque aussi aux chômeurs les plus âgés en reculant l’âge limite d’indemnisation.

Alors que les fermetures d’entreprises et les plans de licenciements se multiplient, les réformes successives de l’assurance chômage n’ont fait que plonger dans la misère ceux que le patronat a privés d’emploi.

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