Ventes d’armes : les profiteurs03/12/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/12/P8-2_Profiteurs_de_guerre_ok_lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C2%2C844%2C476_crop_detail.jpg

Dans le monde

Ventes d’armes : les profiteurs

Les revenus tirés des ventes des cent plus grandes entreprises d’armement dans le monde ont atteint un record de 579 milliards de dollars en 2024, en hausse de 5,9 % sur un an.

Illustration - les profiteurs

Les sociétés américaines comme Lockheed Martin, qui fabrique les bombardiers F 16 et F 35, les constructeurs de missiles RTX et Northrop Grumman forment le trio de tête. Les marchands d’armes français, Thales, Safran, Naval Group ou Dassault, arrivent bien plus loin mais eux aussi augmentent leurs ventes, et même davantage en proportion que leurs rivaux d’outre-Atlantique.

Les guerres qui ravagent la planète, à commencer par celles d’Ukraine et du Moyen- Orient, font des centaines de milliers de morts. Pour les propriétaires de ces sociétés, elles sont uniquement l’occasion de remplir leurs caisses. Ils répondent présent pour envoyer des armes sur les champs de bataille, remplacer celles qui ont été prélevées sur les stocks des armées nationales, mettre en marche la production d’équipements plus modernes élaborés à la lumière des combats en cours. Les États, eux, sont là pour passer les commandes et payer avec de l’argent public. Dans tous les pays ils augmentent les budgets militaires, subventionnent la création de nouvelles usines d’armes, accompagnent financièrement la transformation d’usines fabriquant des voitures ou des trains en fabriques de drones ou d’obus. L’emballement du secteur militaire atteint un tel niveau que les traditionnels industriels du secteur n’arrivent plus à produire les quantités demandées dans le temps imparti, ce qui est l’occasion de nouvelles demandes d’argent public pour qu’ils puissent se mettre à niveau.

Le cours des actions, quant à lui, augmente encore plus vite que les ventes. Celles de Dassault Aviation comme celles de Thales ont ainsi pris plus de 50 % en un an. Le monde de la finance mise sur la poursuite de la marche à la guerre et entend bien en tirer sa part des bénéfices.

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