Il y a un an la crise des crédits immobiliers américains éclatait. Mais de ce côté-ci de l'Atlantique, gouvernants et économistes professionnels se voulaient rassurants. C'était, nous disaient-ils, un phénomène passager, qui ne toucherait pas la France. En fait, très vite, la Banque européenne, avec l'accord de tous les États de l'Union européenne, intervint massivement pour ouvrir des milliards d'euros de crédits aux banques, c'est-à-dire pour faire financer par l'ensemble de la population les pertes des capitalistes qui avaient spéculé sur l'immobilier.
La suite, on la connaît : un ralentissement de l'économie dans tous les pays occidentaux, qui ne manquera pas d'entraîner des vagues de suppressions d'emplois supplémentaires, le déplacement des capitaux vers la spéculation sur les matières premières, les céréales comme les produits pétroliers, et la chute du pouvoir d'achat de toute la population laborieuse.