Brèves

Pour les associations, pas de « pacte de confiance » !

Brève
22/01/2014

En France, le secteur associatif est en train de vivre des « charrettes de licenciements » invisibles. Les baisses de subventions de l'État, qui réserve sa générosité au grand patronat, entraînent en effet une explosion des déficits des associations, qui a déjà conduit à 10 000 suppressions de postes l'an passé. Avec des coupes annoncées de 1,5 milliard en 2014 et de 3 milliards en 2015, le gouvernement programme donc l'aggravation de la saignée.

Ces licenciements sont un drame pour les travailleurs concernés et pour la population, car les associations s'occupent de mille et une missions éducatives et sanitaires que l'État n'assume pas. Le gouvernement les étrangle sans s'en vanter

Gouverner en bons politiciens bourgeois

Brève
22/01/2014

Les députés écologistes ont fait voter hier soir un amendement au projet de loi sur l'égalité femmes-hommes, pour supprimer dans les textes des lois l'expression « gérer en bon père de famille ».

Cette expression désuète est réactionnaire. Mais le gouvernement et les députés qui le soutiennent n'offrent à leurs électeurs, pour essayer de leur faire croire qu'ils restent quand même de « gauche », que des réformes dites sociétales qui se limitent à des changements de vocabulaire, alors qu'ils déversent sans compter leurs faveurs bien concrètes aux privilégiés.

Organes à vendre

Brève
22/01/2014

Sous le capitalisme, tout s'achète et tout se vend, y compris les organes. Aux Philippines, en vendant un rein (les prix vont de 700 à 2 500 dollars), un ouvrier peut doubler son salaire annuel ; les donneurs sont donc légion.

Ce marché noir des organes est alimenté par l'insuffisance des soins même dans les pays riches, où les malades désespérés sont prêts à tout pour obtenir une greffe.

Du nord au sud, cette société malade est à changer, de fond en comble.

Steak haché au fisc

Brève
22/01/2014

McDonald's France est soupçonné par le fisc d'avoir dissimulé, sur ces quatre dernières années, plus de 2 milliards d'euros, escamotant ainsi 300 à 600 millions d'euros d'impôts qu'il aurait dû payer.

Le géant du fast-food maîtrise certes l'art de faire fondre le fromage, mais proteste de sa bonne foi fiscale.

Pauvre McDo, pris en sandwich par les fiscs européens ! Est-ce sa faute, si la bonne sauce se trouve au Luxembourg ou en Suisse, pays dans lesquels ses bénéfices trouvent un refuge discret et protégé ?

Aides au patronat à fonds perdus

Brève
21/01/2014

Pour justifier le cadeau de 35 milliards d'euros qu'Hollande vient de lui accorder sous forme de suppression des cotisations familiales, le patronat a sorti de son chapeau la promesse de créer, on ne sait pas quand, 1 million d'emplois.

On peut avoir une petite idée sur ce que valent ces promesses patronales puisque, lorsque la TVA sur la restauration a été baissée en 2009 pour une valeur de 3 milliards d'euros par an, les patrons du secteur avaient promis de créer 40 000 emplois. Or, avec plusieurs années de recul, des rapports officiels ont chiffré entre 6 700 et 10 000 emplois réellement créés. Ce qui fait chaque année 300 000 euros d'argent public par emploi créé par les patrons de la restauration.

Au lieu de supprimer des emplois publics pour transférer des milliards au patronat, il faudrait au contraire utiliser l'argent public pour recruter dans les écoles, les hôpitaux, les transports, etc.

Capitalisme : inégalités mondialisées

Brève
21/01/2014

L'organisation humanitaire britannique Oxfam vient de publier un rapport dans lequel elle dénonce le fait qu'avant la crise de 2008, la moitié des richesses mondiales étaient déjà détenues par les 2 % les plus riches de la population, et qu'à présent 1 % détient 46 % des richesses.

Alors que, du côté des travailleurs, on compte, selon les chiffres officiels (forcément sous-estimés), 202 millions de chômeurs, Oxfam évalue à 110 trillions (110 000 000 000 000) de dollars la fortune des 1 % les plus riches de la planète.

Ces chiffres astronomiques sont autant de raisons de mettre à bas une société aussi inégalitaire. Et d'en construire une autre, plus juste et plus humaine.

France-Iran : les profits d’abord

Brève
21/01/2014

Maintenant que les États-Unis ont rayé l'Iran de leur liste noire, l'Union européenne s'apprête à faire de même, en levant pendant 6 mois la plupart des sanctions économiques prises contre ce pays.

Il n'en fallait pas plus pour que le patronat français s'engouffre dans la brèche : des patrons du pétrole, de l'automobile et de l'aéronautique séjourneront en Iran du 2 au 6 février prochains, en espérant y décrocher moult contrats.

Quel ministre sera du voyage ? Peu importe. Ils sont interchangeables. C'est comme pour se rendre en Arabie Saoudite, ça ne manque jamais de volontaires pour aller discuter gros sous - et éviter les sujets qui fâchent, comme la dictature exercée, entre autres, sur les femmes et toute la population.

Les réacs se manifestent

Brève
20/01/2014

Encouragés par l'offensive de la droite contre l'avortement en Espagne, des milliers d'opposants à l'IVG ont manifesté hier à Paris.

Cette droite française, qui se situe dans l'aile la plus réactionnaire, arborant croix catholiques et fleurs de lys royalistes, conteste les dernières mesures, en passe d'être votées, qui reconnaîtraient en France aux femmes le droit d'interrompre une grossesse sans avoir à se justifier, simplement parce qu'elles ne la désirent pas. Ce droit de disposer de son corps est pourtant la moindre des choses. Et si ceux qui veulent nous imposer le carcan de leur morale religieuse ne désarment pas, ceux qui défendent les droits des femmes non plus.

Lutte Ouvrière appelle, cela va de soi, à participer aux manifestations pour le droit sans restriction à l'IVG.

Pas d’austérité pour les banquiers

Brève
20/01/2014

La banque Dexia avait tellement spéculé qu'elle avait dû être sauvée de la faillite et renflouée par les États français et belge en 2008 à un point tel que ces deux États contrôlent plus de 90 % de son capital aujourd'hui. Il en a coûté 6,6 milliards d'euros rien que pour le budget français, pendant que la banque a supprimé des emplois par milliers.

Ce sont donc, formellement, ces deux gouvernements actionnaires majoritaires qui ont récemment décidé d'augmenter de 30 % les salaires de trois des dirigeants de Dexia.

Quand il s'agit des hauts cadres des banques, il n'est plus question d'économies.

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