Brèves

La Fondation Abbé Pierre vient de rendre un rapport qui confirme que les femmes souffrent plus du mal logement que les hommes. Cela découle en premier lieu du fait que les salaires féminins sont en moyenne bien inférieurs à ceux des hommes. Et toutes les autres inégalités accentuent ce phénomène : en cas de séparation ce sont souvent les femmes qui se retrouvent à la porte et avec les enfants… Les veuves sont souvent plus pauvres que les veufs…

L’augmentation des salaires pour toutes et tous est une nécessité.

Le ministère du Travail claironne avoir battu un record d’entrées en apprentissage pour l’année 2022. Les chiffres ne sont pas définitifs mais ils atteindraient déjà les 810 000.

Ce dont le gouvernement se vante est en fait un véritable recul de la société : des salaires de 27 % à 78 % de smic... qui peuvent glorieusement atteindre 100 % du smic si l’apprenti a 26 ans ; des conditions d’études dégradées ; une manne pour les patrons qui touchent des subventions de l’État pour l’embauche d’un apprenti.

Surexploitation et siphonnage des fonds publics pour engraisser les patrons : on a là le résumé de toute la politique gouvernementale.

La journée du 31 a été un succès. Elle a regroupé encore plus de manifestants que le 19 janvier, et dans plus de villes.

De nombreux travailleurs du privé et du public ont fait grève de nouveau. Et avec raison car la force des travailleurs, c’est la grève, c’est de bloquer la machine à profits, de faire pression sur le grand patronat auprès de qui Macron et ses sbires prennent leurs ordres.

Les confédérations syndicales appellent à une nouvelle journée de grève mardi 7 février, et à une journée de mobilisation le samedi 11. D’autres secteurs veulent faire plus, et s’ils se lancent, ils auront raison. Car pour faire reculer le gouvernement, il faut que le mouvement s’approfondisse et se généralise dans la grève, là où les travailleurs sont forts, dans les entreprises, sur les lieux de travail !

C’est ce mercredi 1er février qu’entre en vigueur l’attaque du gouvernement contre les chômeurs. Puisque le taux de chômage officiel, et très contestable, est de 9 %, le gouvernement considère qu’il est facile de trouver un emploi. C’est le prétexte qu’il utilise pour que les durées d’indemnisation des chômeurs soient réduites d’un quart.

Les travailleurs âgés de plus de 55 ans qui fréquemment ne trouvent plus de travail s’ils ont été licenciés, auront une indemnisation limitée à 27 mois au lieu de 36.

Le gouvernement mène la guerre aux travailleurs : chômage, salaires, retraites… L’actuelle lutte doit être le moment de la contre-offensive.

Le géant de l’électronique Philips annonce la suppression de 6 000 emplois d’ici 2025, venant s’ajouter aux 4 000 déjà annoncés en octobre dernier. Cela fera une coupe d’un huitième des emplois de ce trust de 80 000 salariés.

Pour Philips il s’agit de faire payer les pertes financières dues au rappel de quelque 5 millions d’appareils respiratoires défectueux par les travailleurs. C’est révoltant.

En 2019, deux ouvriers sans-papiers sont morts sur un chantier à Épinay-sur-Seine en chutant d’une nacelle sur laquelle ils travaillaient.

Sept responsables sont à présent jugés par tribunal de Bobigny. Ils doivent répondre du manque de formation des deux travailleurs, mais aussi des défaillances dans le système d’ancrage de la nacelle, des chevilles mal posées, des écrous de mauvaise qualité. Par ailleurs, le vérificateur du bureau de contrôle a admis n’avoir pas fait tous les contrôles notifiés sur son PV.

Mais les principaux responsables des accidents du travail, eux, ne sont jamais jugés. Ce sont les capitalistes du BTP qui réduisent les coûts en s’appuyant sur une chaîne de sous-traitants qui exploitent des travailleurs dans des conditions dangereuses.

Yves Rocher, fabricant de cosmétique, a décidé de supprimer 300 emplois en Bretagne en trois ans. Le groupe Rocher, présent dans 114 pays, emploie 16 000 salariés. Il a accumulé des profits sur des années, largement de quoi maintenir ces emplois.

Les travailleurs de l’usine de Ploërmel dans le Morbihan ont débrayé le 31 janvier. Ils se défendent contre le gouvernement qui veut les taxer de deux ans de travail et contre leur patron qui veut les priver d’emploi. Ils ont bien raison.

L’armée française conjointement avec l’armée italienne va avoir droit à un petit cadeau de 700 nouveaux missiles antiaériens flambant neufs, pour la coquette somme de 2 milliards d’euros.

Cet argent sera pris sur les services publics déjà à l’os, ou encore alourdira les impôts directs ou indirects payés par les travailleurs… pour continuer d’arroser les marchands de mort comme les groupes MBDA ou Thales.

Le capitalisme en crise entraîne toute l’humanité dans la course à l’armement et l’engrenage guerrier. Pour ne pas subir de nouvelles guerres, il est urgent de le renverser.

Le groupe capitaliste indien Adani a perdu plus de 70 milliards de dollars sur les marchés mondiaux, suite aux révélations de financiers américains portant sur des fraudes massives. Gautam Adani, troisième fortune mondiale, s’est enrichi grâce à sa proximité avec le régime du Premier ministre indien Modi.

Ces milliards partis en fumée sont produits par l’exploitation et la souffrance de travailleurs et de paysans indiens, et d’autres à travers le monde. Les groupes capitalistes qui les amassent ne savent qu’en jouer sur les marchés mondiaux, au risque de les voir partir en fumée, et d’entraîner l’économie mondiale dans le chaos.