Brève
Article 24 : un recul mais pas un changement de trajectoire
La participation massive aux manifestations du week-end contre la loi de « Sécurité globale », le scandale du tabassage d'un producteur de musique noir par quatre policiers racistes ont obligé Macron à se mouiller. Tout en renvoyant la responsabilité de cette crise politique à ses sous-fifres, il a demandé une réécriture - c'est-à-dire une suppression toute diplomatique - de l'article 24 sur la diffusion d'images de policiers ou gendarmes.
Macron et le gouvernement ont reculé sur un article de cette loi mais c'est toute la loi qui vise à renforcer les moyens de surveillance sur la population ou les prérogatives de la police. La loi dite sur le séparatisme, en discussion à partir du 9 décembre, a exactement le même objectif : draguer l'électorat le plus à droite et renforcer encore plus l'arsenal législatif qui permet de mettre la population au pas. Mais la matraque, légale ou pas, n'arrêtera pas la colère et les manifestations qui l'expriment !