Centrafrique : sucre amer

Une filiale du groupe Castel, numéro 3 mondial du vin, a passé un accord avec un des groupes armés qui sèment la terreur en Centrafrique. Implanté en Afrique, Castel, détient une sucrerie et une plantation de 5 137 hectares de canne à sucre, dans une zone contrôlée par l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), qui a attaqué en 2018, un camp de déplacés tuant au moins 112 personnes, dont 19 enfants.

Une ONG accuse la sucrerie de financer l'UPC et de lui fournir une aide logistique. Pierre Castel, l'un des dix plus riches français, dit avoir ouvert une enquête interne. Quel qu'en soit le résultat, si jamais il y en a un, l'exploitation violente des travailleurs d'Afrique et d'ailleurs continuera d'alimenter la fortune de grands bourgeois français.