Notre-Dame-des-Landes : Le gouvernement a reculé18/01/20182018Brèves/medias/breve/images/2018/01/manif_anti_aeroport.jpg.420x236_q85_box-0%2C39%2C720%2C444_crop_detail.jpg

Brève

Notre-Dame-des-Landes

Le gouvernement a reculé

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Une des nombreuses manifestation contre la construction du nouvel aéroport

Pendant la campagne électorale des présidentielles, Macron avait promis, comme bien d'autres avant lui, qu'un aéroport serait construit à Notre-Dame-des-Landes. Et, comme ceux qui l'ont précédé, qu'ils s'appellent Sarkozy ou Hollande, il a dû reculer. Mais cette fois, il annonce que ce recul est définitif.

Il faut dire qu'au fil du temps il était apparu évident que la principale fonction de ce futur aéroport n'était pas de transporter des passagers, mais d'assurer à ce grand groupe capitaliste qu'est Vinci un bénéfice supplémentaire, au travers de sa constuction, puis de sa gestion. Car l'actuel aéroport est loin d'être saturé et quelques aménagements bien moins coûteux peuvent même permettre d'en accroître considérablement le trafic. Cette évidence, connue de tous ceux qui n'avaient pas partie liée aux intérêts des capitalistes, vient d'être rappelée par une commission opportunément créée par le gouvernement pour aider à justifier sa reculade.

Mais ce qui est certain c'est que ce qui a été décisif c'est le rapport de force créé sur le terrain par les militants anti-aéroport, qui ont su mobiliser largement autour de leurs objectifs. De toute évidence, ce n'était pas si simple de faire évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Et surtout, Macron a jugé que le jeu n'en valait pas la chandelle.

Dans une période où tous les efforts du gouvernement sont tendus dans l'objectif de faire payer au monde du travail la crise capitaliste, il ne lui a pas semblé judicieux d'ouvrir un nouveau front sur un objectif somme toute accessoire pour la classe possédante. Vinci profitera de toute façon de la manne gouvernementale, d'abord au travers d'indemnités, puis au travers du réaménagement et de la gestion de l'actuel aéroport.

Il n'empêche. Les représentants du capital à la tête de l'Etat ont reculé face à une importante mobilisation. Et cela doit être un encouragement pour tous ceux qui cherchent à s'opposer aux mauvais coups du gouvernement contre le monde du travail.

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