Alsace-Moselle novembre 1918 : Des conseils d’ouvriers et de soldats comme en Allemagne06/11/20182018Brèves/medias/breve/images/2018/11/800px-Conseil_des_soldats_a_Strasbourg_en_novembre_1918_2.jpg.420x236_q85_box-0%2C36%2C800%2C485_crop_detail.jpg

Brève

Alsace-Moselle novembre 1918

Des conseils d’ouvriers et de soldats comme en Allemagne

illustration
conseil d'ouvriers et de soldats à Strasbourg en novembre 1918

Le 9 novembre 1918, à la chute de l’empereur allemand, le pays se couvre de conseils d’ouvriers et de soldats, prenant modèle sur les soviets ouvriers arrivés au pouvoir un an plus tôt en Russie. Cette traînée de poudre atteint beaucoup de villes d’Alsace et de Moselle.

A Strasbourg, ces conseils d’ouvriers et de soldats proclament qu’ils ne sont : « ni Allemands, ni Français, ni neutres, mais rouges ! », ce qui signifiait clairement socialistes et internationalistes. Pendant environ deux semaines, ils forment un pouvoir qui décrète, entre autre, des augmentations de salaires et affirme la nécessité de combattre la bourgeoisie. Mais, comme en Allemagne, les dirigeants socialistes comme Jacques Peirotes ne veulent surtout pas que ces organisations puissent menacer le pouvoir de la bourgeoisie. Ils se hâtent d’appeler l’armée française qui finit par dissoudre les conseils.

Cent ans après, la société capitaliste en crise est plus que jamais lourde de catastrophes sociales, financières ou guerrières, qui provoqueront des révoltes populaires. Les travailleurs ont tout intérêt à s’organiser pour ôter le pouvoir aux capitalistes et à ne pas faire confiance à tous les politiciens qui prétendent changer leur sort à leur place, même quand ils se disent socialistes.

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