Une lutte contre ”les partis bourgeois”

Dans la campagne des régionales, Lutte ouvrière compte toucher les abstentionnistes et prendre le contre-pied du Parti socialiste, des Républicains et du Front national, « des partis bourgeois ».

Présente hier à Montluçon, la tête de liste régionale, Chantal Gomez (Isère), a décliné les axes principaux de sa campagne : l'interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous, l'augmentation des salaires et des pensions, ou encore « mettre sous contrôle » les entreprises. « C'est ça le communisme, penser que la société peut tourner autrement », commente-t-elle.

Suppression du secret des affaires

Lutte ouvrière appelle à la suppression du secret des affaires, « qui permettrait de constater combien les coffres-forts des capitalistes débordent de profits réalisés grâce à l'exploitation ». Chantal Gomez s'oppose dans le même sens aux « subventions et aides aux entreprises » faites par les régions. « l'argent public doit aller aux services publics », précise-t-elle.

« On s'adresse à ceux qui ne veulent plus voter, qui sont écoeurés et dégoutés de la politique des grands partis », continue Chantal Gomez, qui met le Parti socialiste, Les Républicains et le Front national dans le même sac. « Le Front national a beau se démarquer, c'est un parti bourgeois comme les autres », affirme Chantal Gomez. Le parti prend l'exemple du conflit social d'Air France où ces trois partis « se sont rangés du côté du patronat ».

Cette dessinatrice technique est conseillère municipale à Échirolles (Isère). Dans l'Allier, la tête de liste est Michel Lachaume, qui travaille dans le secteur du bâtiment. « Nous ne sommes pas des professionnels de la politique, nous sommes en congés pour mener la campagne », remarque-t-elle.

Pratique. Lutte ouvrière organise une réunion publique le vendredi 20 novembre, à la salle Salicis de Montluçon (1 rue Lavoisier), à 18 h 30, en présence de Chantal Gomez et Michel Lachaume.

Guillaume Bellavoine