Renault Trucks - Vénissieux : Condamné... à payer le minimum13/04/20212021Brèves/medias/breve/images/2021/04/Amiante_12_03_21_3.jpeg.420x236_q85_box-0%2C133%2C1416%2C929_crop_detail.jpg

Brève

Renault Trucks - Vénissieux

Condamné... à payer le minimum

Illustration - Condamné... à payer le minimum

     Les travailleurs des sites lyonnais (Vénissieux et Saint-Priest) de Renault Trucks, qui avaient attaqué leur employeur pour préjudice d’anxiété, concernant l’exposition aux poussières d’amiante, ont reçu la notification du jugement.

     Pour 474 d’entre eux, l’entreprise a été condamnée à verser des indemnités (entre 200 € et 10 000 €), mais les 665 autres ont été déboutés. Le juge départiteur s’en est tenu aux arguments de la direction, considérant que deux secteurs seulement des sites de Vénissieux avaient utilisé de l’amiante : la fonderie et l’atelier cars et bus. Ceci malgré de nombreux témoignages prouvant le contraire.

     C’est en effet dans beaucoup d’autres ateliers que ce matériau était utilisé avant 1996, quand l’entreprise s’appelait Berliet, puis RVI. Les travailleurs de l’usine Ponts à Saint-Priest, dont le site n’avait pas été classé en 2016, contrairement à celui de Vénissieux, ceux de la forge, du montage camions, du montage moteurs, des ateliers de maintenance, des secteurs emboutissage et soudure à Vénissieux… ont de quoi être révoltés par ce jugement.

     Renault Trucks veut bien laisser partir en préretraite amiante, aux frais de la Sécurité sociale, des travailleurs usés, mais ne veut surtout pas payer pour ses responsabilités dans l’exposition des travailleurs à ce poison. La condamnation est une reconnaissance de sa responsabilité et c'est un premier acquis, mais c'est encore insuffisant. Alors ce combat continue.  

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