Lutte ouvrière entre en campagne à Villefontaine16/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/Capture_0.JPG.420x236_q85_box-0%2C153%2C507%2C439_crop_detail.jpg

Article de presse

Elections municipales

Lutte ouvrière entre en campagne à Villefontaine

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Comme en 2014, Clément Bordes est la tête de liste Lutte ouvrière aux prochaines échéances municipales. Photo Le DL /M.R.

Il était déjà là en 2014. Il revient en 2020. Clément Bordes se présente comme la tête de liste Lutte ouvrière aux élections municipales de Villefontaine. Avec le même groupe qu’en 2014, à quelques noms près.

Bon, on ne va pas se mentir, le poste de maire lui importe peu. « Avec cette liste, on veut faire entendre le camp des travailleurs, explique Clément Bordes. Et les enjeux pour les travailleurs ne se règlent pas à l’échelon municipal.

À Villefontaine, la situation est encore pire que dans bien des villes. Le chômage est très haut, la précarité des emplois devient la règle. Par exemple, ici, c’est devenu normal d’être intérimaire. Comme si “intérimaire” était un emploi. Beaucoup d’habitants travaillent dans la logistique. Ce milieu fonctionne avec des flux tendus, des commandes qui doivent être livrées dans la demi-journée, c’est un non-sens écologique, une aberration sociale. Voilà les conséquences de la pression capitaliste. »

« Il existe des travailleurs qui s’engagent »

Quel intérêt de monter une liste aux municipales si l’enjeu n’est pas en mairie de Villefontaine ? « On veut montrer qu’il existe des travailleurs qui s’engagent, qui ne baissent pas la tête. On peut unir les travailleurs et contester le pouvoir au grand patronat. On peut changer les choses. Ce sont les travailleurs qui font tourner les entreprises. Si des milliers de camions sortent de la zone logistique, c’est parce que des milliers de travailleurs le permettent. »

À Villefontaine, il y a déjà une liste qui réunit PS, PC, France insoumise. Présenter une liste LO fait courir le risque de disperser les voix de la gauche. Pour Clément Bordes, l’enjeu n’est pas là. « Ce n’est pas un rassemblement de la gauche qui va faire quoi que ce soit pour les travailleurs. Certains sur cette liste ont déjà été aux affaires et ça n’a rien donné. Tout ce qu’on a obtenu d’important, c’est par la lutte. Une coalition municipale c’est inutile voire nuisible, car ça peut donner l’illusion aux gens qu’on peut faire quelque chose pour eux. »

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