Olivier Minoux, « révolté de toujours » 19/05/20192019Presse/medias/articlepresse/images/2019/05/OM3.jpg.420x236_q85_box-0%2C71%2C260%2C217_crop_detail.jpg

Article de presse

Rhône - Élections européennes

Olivier Minoux, « révolté de toujours »

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Olivier Minoux est candidat sur la liste Lutte Ouvrière, aux Européennes. Photo Progrès /Charly JURINE

Ouvrier-technicien dans la chimie, ce militant communiste révolutionnaire, candidat aux élections du 26 mai, a commencé à militer quand il était lycéen, contre le projet de loi Devaquet, en 1986.

À 18 ans, Olivier Minoux, 34e sur la liste Lutte Ouvrière (LO) aux élections européennes du 26 mai, arrive à Lyon où il a trouvé un emploi et s’engage rapidement au sein de LO. Il ne quittera plus le mouvement : « Je suis fidèle, je ne fais pas de tourisme politique », sourit-il. « Nous sommes dans l’idée de construire un parti plus large, cela se fera un jour lorsque des conditions particulières seront remplies ». Ce natif de Vesoul, ouvrier technicien dans la chimie depuis 1996, est militant CGT depuis longtemps car « l’engagement syndical compte aussi, c’est un lieu où l’on discute, où se mêlent des travailleurs qui sont dans différents partis ou hors partis. C’est aussi la première forme de conscience de classe et d’organisation pour les travailleurs ».

« La gauche a emmené tout le monde dans une impasse »

Plus jeune, son premier combat remonte aux manifestations contre le projet de loi Devaquet sur la réforme universitaire, en 1986. « C’est lors de cette contestation que j’ai fait mes armes, nous étions dans la suite de 68, mais j’ai toujours été un révolté », confie-t-il. Cette double militance - politique et syndicale -, celui qui a travaillé successivement dans une petite entreprise puis plusieurs années dans l’intérim - « Jeune, c’était plaisant, je n’avais pas envie de me fixer tout de suite -, avant d’intégrer un grand groupe, l’explique par une sorte d’évidence : « Ces engagements se sont faits comme ça, naturellement. Lorsque l’on est révolté par la société, on a envie de voir autre chose, de ne pas tout accepter, d’agir, de faire quelque chose ».

Parmi les injustices qui l’ont fait bouger, Olivier Minoux cite en premier le cas de son père : « Il était petit artisan, il a travaillé comme un forcené pour trois fois rien et il s’est tué au boulot ». Cette réalité sociale l’a durablement marqué.

Cet amateur de voyage et plus encore de montagne où il va s’aérer dès qu’il le peut, a un regret face à l’évolution des mentalités : « Les militants communistes, avant, transmettaient quelque chose, aujourd’hui notre société manque d’imagination et la gauche a emmené tout le monde dans une impasse dont on peine à sortir ». Il ajoute cependant, en communiste révolutionnaire convaincu : « Mais cela peut revenir très vite car la colère peut remonter très rapidement ».

Le second de la liste LO, Jean-Pierre Mercier, sera en meeting à Lyon, le 22 mai, à 20 heures, au Palais de la Mutualité.

 

 

 

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