À Rives, Martine Dunand veut « faire entendre le camp des travailleurs » 23/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/title-1582292361.jpg.420x236_q85_box-0%2C45%2C730%2C455_crop_detail.jpg

Article de presse

Elections municipales

À Rives, Martine Dunand veut « faire entendre le camp des travailleurs »

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Bernard Meyssonnier et Martine Dunand (tête de liste) sont candidats pour Lutte Ouvrière à Rives. Les seuls à afficher une étiquette politique jusqu’ici ! Photo Le DL

C’est sa première campagne, Martine Dunand se présente aux élections municipales des 15 et 22 mars avec une liste intitulée “Lutte Ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs”.

Elle a monté sa liste en un mois. Presque un tour de force. Martine Dunand, 59 ans, auxiliaire de vie, réside depuis quatre ans à Rives. « Forte sympathisante de Lutte Ouvrière, je me suis investie de plus en plus, car je suis de plus en plus convaincue par les idées. » La candidate a un objectif clair - il est d’ailleurs dans le nom de la liste : « Faire entendre le camp des travailleurs. » Elle précise : « Il faut qu’ils soient représentés, qu’ils se fassent entendre, car ils n’ont pas souvent la parole. Nous à Lutte Ouvrière, on profite de ces élections pour faire passer notre message. » Car Martine Dunand ne se leurre pas, elle a très peu de chances d’entrer au conseil. « Un élu, ce serait déjà exceptionnel. On ne se fait pas trop d’illusion. » Et de préciser sur la fonction de maire : « Il a de moins en moins de pouvoirs, de moins en moins d’argent. Les budgets sont réduits mais les missions de plus en plus importantes. Et chaque fois qu’un maire veut faire quelque chose, son arrêté est cassé par le préfet. » Par exemple ? Les arrêtés anti-pesticides.

« Que les maires prennent position »

Si elle était élue, la liste menée par Martine Dunand défendrait son axe en vue « d’aider les travailleurs dans toute leur lutte », que ce soit celles liées au logement ou aux conflits sociaux. « Il faut que les maires prennent position, qu’ils mettent à disposition des moyens. » D’après elle, cela peut passer par le prêt de salles. Sur la philosophie, elle ajoute : « Dans la société, il y a deux camps : celui des travailleurs et celui du grand capital. La crise s’aggrave et la grande bourgeoisie est de plus en plus féroce. Les conditions de travail sont de plus en plus difficiles. Les travailleurs doivent donc s’organiser collectivement et lutter. On appuie les gilets jaunes et les mouvements sociaux d’aujourd’hui. On aimerait que ça s’amplifie. »

Marine LANGEVIN

➤ Une réunion publique de présentation des candidats et des idées aura lieu le vendredi 6 mars, à 18 h 30 au centre social, parc de l’Orgère

Pas de programme mais des idées

Martine Dunand ne veut pas mentir, elle n’a pas de programme précis pour la ville. « On ne va pas vous dire qu’on va mettre des pots de fleurs, ou vous parler d’insécurité », sourit-elle. Tout en précisant, sérieuse : « Ceci dit, si on est élus, on assumera la gestion. » Le projet de la candidate est de donner le pouvoir aux travailleurs. Mais à quelle échelle ? « L’échelle est mondiale, espère Martine Dunand. On est internationaliste. Il n’y a jamais eu autant d’ouvriers, on a tous le même intérêt. » Elle veut croire « en une conscience de classe ». D’ailleurs, c’est en faisant du porte-à-porte qu’elle aurait composé sa liste. Preuve que le sujet intéresse selon elle. La moitié de ses colistiers n’était d’ailleurs pas inscrite sur les listes électorales. Elle dit avoir pu discuter lors de ces entretiens avec des personnes dégoûtées du système, et pour revenir sur l’insécurité, la militante précise : « Aujourd’hui, l’insécurité est surtout sociale. À Rives, il y a des logements sociaux, c’est une ville tranquille, ce n’est pas la catastrophe mais on a quand même rencontré énormément de gens en grande difficulté. »

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