Romain Brossard : « Ni notable, ni patron mais des travailleurs »27/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/Saint-Etienne.jpg.420x236_q85_box-56%2C0%2C944%2C500_crop_detail.jpg

Article de presse

Saint-Étienne | Élections municipales

Romain Brossard : « Ni notable, ni patron mais des travailleurs »

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Romain Brossard, candidat Lutte ouvrière, et une partie de ses cinquante-neuf colistiers, tous issus du camp des travailleurs. Photo Progrès /Sonia BARCET

Ils sont cinquante-neuf à composer la liste menée par Romain Brossard (Lutte ouvrière) : des travailleurs, des chômeurs, des retraités. Tous représentent le camp des travailleurs et veulent le faire entendre.

Mercredi soir, un comité d’une cinquantaine de Stéphanois s’est retrouvé dans une ambiance détendue à l’amicale laïque de Chapelon, place Jacquard. Romain Brossard, candidat Lutte ouvrière à la mairie de Saint-Étienne a présenté les femmes et les hommes de sa liste. Certains sont engagés dans le combat contre la réforme des retraites « et contre toutes les attaques dont les travailleurs, les retraités, les chômeurs font l’objet sous Macron ainsi que sous les gouvernements précédents », explique Romain Brossard.

« Le premier parti ouvrier, c’est celui de l’abstention »

Des candidats, de différentes origines qui ont pour point commun de vivre comme la population laborieuse : les bas salaires, la précarité, les conditions de travail qui se dégradent, le chômage, les petites retraites et les fins de mois difficiles. Toutes les tranches d’âge sont représentées : le plus âgé a 93 ans, quant à la plus jeune, elle est étudiante, et est âgée de 21 ans.

Si un bon nombre se réclame de l’idéologie trotskiste ou communiste, d’autres sont là pour exprimer leur mécontentement « et ouvrir une autre porte plutôt que de s’abstenir ou voter blanc ». Car comme le rappelle Romain Brossard, « le premier parti ouvrier, c’est celui de l’abstention. Des femmes et des hommes écœurés par des années laissées aux partis des capitalistes. »

Pourtant, la liste Lutte ouvrière, n’a pas pour ambition d’être un meilleur gestionnaire des affaires de la commune. « Nous savons à quel point l’État ligote les municipalités. Même les mieux disposées à l’égard des travailleurs sont condamnées à l’impuissance ». Mais les candidats assurent que s’ils prennent le pouvoir dans les mairies, ce sera une première bataille gagnée dans une lutte contre le capitalisme. Un combat qui vise le plan national et ensuite mondial. « Nous encouragerons les luttes et nous mettrons tous les moyens dont nous disposerons pour aider les travailleurs, afin que les intérêts des exploités soient pris en compte face à ceux des capitalistes. »

« La guerre sociale, quand on en parle avec les gens que nous rencontrons pendant cette campagne, c’est la réalité des travailleurs », explique Clémentine Lebaudy, deuxième sur la liste de Romain Brossard. « Nous l’incarnons dans cette liste », ajoute cette jeune professeur des écoles. Elle ne manque pas de faire justement remarquer que ce sont les travailleurs qui font « tourner cette société. Maintenant, c’est à nous de la diriger. »

Pour eux, la campagne n’est pas terminée, ils seront encore sur le terrain jusqu’aux derniers jours avant le scrutin. « Si beaucoup de Stéphanois avec qui nous discutons sont dégoûtés de la politique, certains ont compris l’idée qu’il faut se battre, fait remarquer Thierry Araud, colistier. Nous sommes peut-être minoritaires mais nous sommes là. Et ce qui compte c’est de partager nos idées le plus possible. »

 

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