Belfort : Aides à domiciles : l’épidémie ne peut masquer les responsabilités10/04/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/04/images_35.jpg.420x236_q85_box-19%2C0%2C299%2C158_crop_detail.jpg

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Belfort

Aides à domiciles : l’épidémie ne peut masquer les responsabilités

Illustration - Aides à domiciles : l’épidémie ne peut masquer les responsabilités

Dans une grande association belfortaine d’aide à domicile la réalité face à l’épidémie, à l’égard de la situation à l’hôpital ou dans les EPHAD, révèle le manque de moyens et juge les économies criminelles réalisées sur le dos des plus fragiles depuis des années.

La prise en charge des personnes âgées dépendantes, bien souvent isolées et dans une situation très précaire, est réduite. Déjà qu’en temps normal il manque de personnel, alors avec le COVID, seules les « urgences » sont assurées et nombreux sont ceux qui ne bénéficient plus du soutien quotidien pour les courses, la toilette ou ne serait-ce que pour la présence physique que leur apportait les aides à domicile.

Ceci est d’autant plus dramatique qu’avec le confinement, l’isolement des personnes âgées dépendantes est plus grand.

Du côté des salariés de l’association, bien souvent précaires et déjà mal payés, c’est le rationnement des masques et des gels hydroalcooliques qui sont distribués une fois par semaine uniquement et en quantité insuffisante.

Pour le gel hydroalcoolique, charge à chacun de venir avec son flacon à la séance hebdomadaire de réapprovisionnement. Alors chacun se débrouille comme il peut pour compléter la « ration » que la direction distribue et assurer leur sécurité et celle des personnes âgées chez qui ils se rendent.

Face à l’épidémie ce sont les auxiliaires de vie qui sont envoyés en première ligne et qui garantissent, au risque de leur santé, la prise en charge des personnes âgées pour qui c’est un besoin vital.

Les discours de reconnaissance et les promesses de la direction n’y changent rien. La situation est catastrophique et l’épidémie actuelle ne suffit pas à masquer les responsabilités de ceux, des financeurs publics à la direction, qui depuis des années réduisent les crédits, et précarisent les salariés au nom des économies budgétaires et de la baisse des dotations de l’Etat.

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