Foucherans : Aides-soignantes des Opalines : 100ème jour de grève !13/07/20172017Brèves/medias/breve/images/2017/07/apres-cent-jours-de-greve-les-negociations-avec-la-direction-sont-au-point-mort-photo-franck-hakmoun-1499803246.jpg.420x236_q85_box-0%2C34%2C660%2C406_crop_detail.jpg

Brève

Foucherans

Aides-soignantes des Opalines : 100ème jour de grève !

illustration
Après cent jours de grève, les négociations avec la direction sont au point mort

La grève des aides-soignantes des Opalines de Foucherans (39) se poursuit. 9 femmes et un homme, qui font grève depuis le 3 avril, et tiennent un piquet devant l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) dans lequel ils travaillent. Depuis plus de 3 mois ils revendiquent 4 embauches, des augmentations de salaire et la hausse de leur prime de dimanche. Mais surtout, ils dénoncent les conditions inacceptables dans lesquelles les personnes âgées sont prises en charge, à cause du manque de personnel et de matériel. C’est donc, de leurs propres dires, « un combat pour la dignité, tant des personnes âgées que des soignants ».

La dernière proposition de l’ARS (Agence Régionale de Santé), qui paie la majeure partie de leurs salaires (le reste est payé par le département alors même que les Opalines sont un EHPAD privé à but lucratif), est l’embauche de 2 aides-soignantes ainsi qu’une prime ponctuelle de 375€ pour les grévistes. Le compte y est d’autant moins qu’il n’est même pas question du paiement des jours de grève.

Pourtant, le secrétaire de la CGT du Jura est venu, accompagné d’un délégué de la grosse entreprise locale, Solvay (1500 salariés), leur expliquer qu’elles n’avaient plus beaucoup de possibilités et qu’elles feraient bien d’accepter. Les grévistes, qui ont monté un syndicat CGT au cours de la grève, ont continué la grève, s’en tenant à leurs revendications de départ et exigeant le paiement d’au moins une partie des jours de grève. En réalité elles vivent leur vie et n’ont pas souvent affaire aux instances CGT.

Elles restent d’autant plus déterminées que pour l’instant, les embauches comme la prime seraient entièrement financées par l’ARS et l’argent public, alors que le groupe des Opalines, pourtant florissant, refuse de mettre la main à la poche. C’est donc vers les actionnaires principaux de la Société de Gestion des Maisons de Retraites (SGMR), propriétaire des Opalines, que se dirige à présent leur colère et leurs actions. Ainsi le 4 juillet, 2 délégations sont allées l’une à Beaune pour tenter de rencontrer Philippe Péculier, l'un de deux actionnaires du holding, l'autre à Montbéliard, siège dudit holding, puis à Bart où réside Didier Mennechet, le second actionnaire. Ni l'un, ni l'autre n'ont pu être rencontrés.

Les grévistes qui ont été accueillies à leur arrivée à Montbéliard par une cinquantaine de personnes, la plupart de la CGT, qui les ont accompagnées pour tracter dans le quartier piéton. L'autre groupe est allé rendre visite à un autre EHPAD du groupe, à Santenay, avant de se faire expulser par la police, à la demande du directeur des lieux, « mais les collègues nous encourageaient aux fenêtres... ».

Si à la base les militants locaux restent solidaires du mouvement, la CGT semble bien embarrassée par ce mouvement qui n’en finit pas. Au point d’avoir reproché au syndicat du CHU de Dijon de les avoir soutenues car « il n’aurait pas fallu les encourager ». Cela n’a pas eu l’effet escompté, les militants affirmant que s’ils ne pouvaient pas le faire au nom de la CGT, ils continueraient à apporter leur soutien aux grévistes des Opalines à titre personnel, « car elles ont raison et elles se battent pour nous tous ».

Partager