Belfort : General Electric Steam Power : Les travailleurs se sont fait entendre03/07/20222022Brèves/medias/breve/images/2022/07/Capture_134.PNG.420x236_q85_box-0%2C40%2C429%2C282_crop_detail.png

Brève

Belfort : General Electric Steam Power

Les travailleurs se sont fait entendre

Illustration - Les travailleurs se sont fait entendre

Vendredi 24 Juin, plusieurs dizaines d'ouvriers du secteur de General Electric Steam Power, qui sont 460 à fabriquer des turbines et alternateurs pour le nucléaire en particulier se sont mis en grève. Ils venaient d’apprendre que des primes de 5000 à 7000 euros avaient été distribuées à plusieurs centaines de cadres de tous les secteurs de Steam Power, selon "le pouvoir discrétionnaire " du Conseil d'Administration .

Mais quand les ouvriers et techniciens des ateliers revendiquent d’avoir eux aussi une augmentation de prime (suite déjà à une grève et un blocage au mois de Janvier dernier, ils avaient obtenu une « prime Macron » de 1200 euros) la réponse de la direction est non : les objectifs n’avaient pas été atteints !

Cette réponse a été ressentie comme une provocation . La décision d'un "blocage dur et ferme" à l'entrée principale de la Découverte est alors actée.

Lundi matin, suite à la médiation du Préfet , la direction ouvre des négociations, avec une proposition de 150 euros d'augmentation de la prime. C'est rejeté. Le ton monte , toutes les entrées du site sont bloquées.

Les revendications mises en avant par la CGT et les grévistes portaient sur une augmentation de la prime de 5000 euros, au niveau de celle des cadres, l’embauche des intérimaires, d'autres primes chaque sortie de turbine. Il est posé aussi l'augmentation générale des salaires pour faire face à l'inflation galopante.

De son côté, la direction entend faire lever le blocage du site "illégal" et assigne au tribunal deux délégués CGT pour le vendredi 1er juillet .

Jeudi, les discussions reprennent. Un accord de fin de grève est conclu en fin de soirée. La Direction accorde pour tous les ouvriers et intérimaires du secteur une rallonge de 500 euros sur la prime, l'abandon des poursuites au tribunal en échange du déblocage total du site. Une promesse d’embauche de 50 intérimaires d'ici juin 2023 est en discussion « si la situation économique le permet », ainsi que d’autres primes.

La Direction n'a pas vraiment reculé, mais les travailleurs ont le sentiment de s'être fait respecter.

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