L'Est Républicain :  LO espère que des ''gilets jaunes'' rejoindront ses futures luttes

Article de presse
08/05/2019

Jean-Pierre Mercier (à gauche) avec Michel Treppo, de Sochaux, le seul candidat de Franche-Comté à figurer sur la liste LO pour les élections européennes du dimanche 26 mai. ( /Jean-Pierre TENOUX )

Jean-Pierre Mercier (à gauche) avec Michel Treppo, de Sochaux, le seul candidat de Franche-Comté à figurer sur la liste LO pour les élections européennes du dimanche 26 mai. ( /Jean-Pierre TENOUX )

Jean-Pierre Mercier, numéro 2 de la liste Lutte ouvrière, était hier soir à Besançon. L'occasion, pour celui qui est aussi délégué central CGT du groupe PSA, d'appeler les travailleurs à voter pour son parti, « le seul à se battre au quotidien, sur le terrain, pour la classe ouvrière ».

À chaque élection ou presque, locale, nationale ou européenne, Lutte ouvrière ne déroge pas à sa règle : être présente dans le scrutin pour mettre en lumière ses actions, le plus souvent menées au sein des entreprises, son programme et pour « ne pas laisser la place aux autres, les Macron et Le Pen, et aux grandes familles de la bourgeoisie qui s'approprient les richesses et sont comme un rouleau compresseur pour la société », résume Jean-Pierre Mercier.

Le délégué central CGT du groupe PSA figure donc en seconde position sur la liste, Nathalie Arthaud étant la tête de leur duo. À Besançon hier soir, il a rappelé la « continuité » du combat de LO « qui ne change pas de discours, période électorale ou pas ».

Avec des priorités connues : la défense du pouvoir d'achat des salariés et retraités modestes, l'instauration d'une représentation ouvrière dans les conseils d'administration des grosses boîtes, l'interdiction des licenciements et une juste répartition du travail, sans baisse des salaires.

En dépit de leur hétérogénéité, les ''gilets jaunes'' ont intéressé Jean-Pierre Mercier qui voit en leur mobilisation une « école de la lutte », à faire fructifier ultérieurement. « C'est un mouvement légitime et salutaire », juge-t-il. Certes, reconnaît-il, les manifestations ont péché par manque de structuration « et Macron comme la bourgeoisie s'en accommodent. Pour toucher le système, il faut l'attaquer au cœur, celui des entreprises et de leurs profits », poursuit le candidat, persuadé que la grève générale reste le meilleur moyen d'action.

« Au départ, l'absence d'organisation des ''gilets jaunes'' a été leur point fort et c'est devenu leur faiblesse », analyse-t-il. Son espoir, c'est que des hommes et femmes « qui ont ainsi découvert la lutte collective, les violences policières et l'attitude méprisante des grands médias nationaux », se joignent aux futurs combats de LO. « Il ne suffit pas de manifester, il faut aussi savoir contre qui on se bat et comment on le fait ! », assène-t-il.

Jean-Pierre TENOUX

© L'Est Républicain, Mercredi le 08 Mai 2019 / Franche-Comté / Besançon Droits de reproduction et de diffusion réservés