Nicole Friess : le parc Micaud, ses grands arbres et ses oiseaux03/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/11.1.3482489363.jpg.420x236_q85_box-0%2C21%2C400%2C246_crop_detail.jpg

Article de presse

L'Est Républicain-Besançon

Nicole Friess : le parc Micaud, ses grands arbres et ses oiseaux

Illustration - Nicole Friess : le parc Micaud, ses grands arbres et ses oiseaux

Nicole Friess, tête de liste Lutte ouvrière, venait se balader au parc Micaud, enfant, avec sa mère. Elle y vient toujours. ( /Franck LALLEMAND )

À notre demande Nicole Friess, candidate LO, a choisi un lieu dans Besançon. Un endroit qu'elle aime. Elle a opté pour le parc Micaud où elle allait enfant et où elle aime toujours se rendre pour admirer les arbres et les oiseaux qu'elle adore.

Il y a le Doubs qui scintille le long des berges, le kiosque et, surtout, les grands arbres parmi lesquels nombre de spécimens remarquables. Bienvenue au parc Micaud, promenade imaginée il y a près de deux siècles. « C'est un endroit magnifique avec des arbres centenaires extraordinaires », résume Nicole Friess « J'y venais quand j'étais toute petite avec ma mère... j'y viens toujours. Ça n'a pas tellement changé sauf qu'il n'y a plus de cygnes ni de poissons rouges... » Un lieu chargé de souvenirs donc, où la Bisontine peut à loisir regarder les arbres mais aussi les cormorans « qui sont peinards sur la petite presqu'île », les canards ou encore les hérons. « J'adore les oiseaux. J'aime tous les animaux en général mais plus particulièrement les oiseaux. Ils sont libres. »

Ses parents

La Bisontine a grandi à côté d'un autre parc à la cité-parc des Chaprais. C'est là que ses parents s'étaient installés : un père artisan-horloger et une mère qui venait d'Autriche. « Elle était infirmière, elle avait vécu l'Anschluss mais s'était sauvée. Elle a rencontré mon père dans le Tyrol qui était alors occupé par l'armée française ». Tous deux se sont mariés à Innsbruck en 1945 avant de gagner Besançon.

« Son diplôme d'infirmière n'était pas reconnu en France, ma mère a fait tous les métiers. Elle a fini chez Lip. Elle a vécu le mouvement de A à Z : l'occupation de l'usine, la vente des montres à travers la France. Ça l'a transformée, elle n'était pas trop habituée à ces luttes collectives. À partir de 1974 elle a toujours voté Arlette Laguiller aux élections présidentielles. Elle avait choisi son camp. »

Le lycée à Palente

Au même moment Nicole Friess, qui a alors 21 ans, commence à militer à Lutte ouvrière. Elle a découvert le parti au lycée de Palente grâce à des camarades. « Ils m'ont cultivée sur le plan politique : à l'époque je n'y connaissais rien. J'étais simplement habitée par une révolte ; je ne savais pas comment la formuler. »

En 1974 Nicole Friess, son bac G en poche, a déjà eu plusieurs emplois : dans une petite entreprise de pièces détachées puis à la fac de lettres « dans un pool d'une vingtaine de dactylos qui tapaient des thèses perchées sous les toits ».

C'est cette année-là qu'elle passe le concours pour entrer à l'hôpital, toujours en tant que sténodactylo : elle y fera toute sa carrière, au bureau des entrées puis au SAMU avant de suivre, à 53 ans, une formation d'éducateur jeunes enfants. Une carrière professionnelle (et syndicale) jalonnée de « gens extraordinaires ».

Aujourd'hui retraitée, mais toujours engagée sur le plan politique, elle n'est pas souvent chez elle. Pas assez en tout cas pour avoir un chat. « À mon grand regret ».

 

 

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