Patrick Girard veut porter la voix des travailleurs18/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/11.1.3615304008.jpg.420x236_q85_box-0%2C21%2C400%2C246_crop_detail.jpg

Article de presse

L'Est Républicain

Patrick Girard veut porter la voix des travailleurs

Illustration -  Patrick Girard veut porter la voix des travailleurs

Patrick Girard souhaiterait également que la population soit régulièrement consultée. ( /Lionel VADAM )

Membre de Lutte Ouvrière (LO), cet ouvrier retraité de 62 ans mène une liste composée à moitié de militants, à moitié d'habitants volontaires. Son but : porter les revendications des classes laborieuses car la ville n'est pas « une oasis » de paix sociale dans une France en crise.

À Audincourt, en 2014, avec quatre candidats en lice - dont un du Front de Gauche - la liste Lutte Ouvrière (LO) avait totalisé 3,68 % des suffrages. Assez loin donc du score obtenu dans la ville voisine de Valentigney : 10 %.

Pas de quoi cependant décourager ni le parti, ni ses représentants locaux. Quatre listes seront donc présentes lors des prochaines échéances électorales dans l'agglomération, dans les deux communes déjà citées, ainsi qu'à Montbéliard et Grand-Charmont.

De Bordeaux à Sochaux

Dans la cité croque-rave, c'est Patrick Girard qui remet l'ouvrage sur le métier. Pour cet homme de 62 ans, installé à Audincourt depuis quelques mois (mais qui a habité la commune pendant des années, précédemment), le scrutin municipal est une nouveauté. « J'ai toujours été militant. De base, certes, mais un militant », raconte ce Bordelais d'origine, venu il y a quarante ans de son Sud-Ouest natal travailler chez Peugeot à Sochaux.

« Cela dit, je n'aime pas trop me mettre en avant. Cependant, il est important que nous soyons présents partout où nous le pouvons ». L'ouvrier retraité, qui fut délégué syndical CGT et qui a adhéré à LO à son arrivée dans le Pays de Montbéliard, le dit clairement : dans cette élection locale, il veut porter les revendications - nationales - des travailleurs et plus largement des sans-grade, soumis à la pression constante de « la loi du profit ».

« C'est vital de se manifester dans les usines, les villes, les villages pour mettre un coup d'arrêt - la réforme des retraites en est un exemple - à ce capital qui nous pressure à longueur de temps ».

Rapport de force

Inquiet de la colère latente mais qui ne se traduit pas en mobilisation d'une partie de la population, ce père de famille - il a quatre filles, âgées de 12 à 22 ans - estime qu'à cet égard Audincourt n'est absolument pas une oasis de paix dans une France malmenée.

« . L'idée : imposer un rapport de force constant avec l'État ». Les problèmes nationaux, du chômage à l'insécurité, sont les mêmes partout. Évidemment, puisque tout vient d'un manque de moyens de la population, à qui l'on tond la laine sur le dos, dans son ensemble. Je ne dis pas que tout ce qui a été fait jusqu'ici à Audincourt n'est pas bon, mais si nous sommes élus, nous essayerons de soutenir encore plus les gens, de les aider à lutter, par exemple quand ils réclament des services publics

Le militant, qui mène une liste composée pour moitié de non-encartés et pour l'autre d'adhérents LO, le sait bien : ici, ses chances d'avoir un siège sont minces. Il n'empêche : voilà qui n'empêche pas le combat.

. Sophie DOUGNAC

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