Article de presse

LEGISLATIVES - 4e circonscription de Saône et Loire

Pour Claude Couratier (Lutte ouvrière), ”le gouvernement propose des aides ponctuelles. Mais nous ne voulons pas l’aumône, ce qu’il nous faut, ce sont des salaires permettant de vivre. ”

LEGISLATIVES - 4e circonscription de Saône et Loire : Pour Claude Couratier (Lutte ouvrière), ”le gouvernement propose des aides ponctuelles. Mais nous ne voulons pas l’aumône, ce qu’il nous faut, ce sont des salaires permettant de vivre. ”
Pour Claude Couratier (Lutte ouvrière), ”le gouvernement propose des aides ponctuelles. Mais nous ne voulons pas l’aumône, ce qu’il nous faut, ce sont des salaires permettant de vivre. ”

Les candidats de Lutte Ouvrière sur la 4e circonscription de Saône et Loire dévoilent leurs visions et appellent à mobiliser les électeurs ce dimanche. Comment mobiliser les troupes alors plus que jamais l’abstention devrait être la grande gagnante ce dimanche soir ? Tout d’abord, je comprends que les gens ne veulent pas aller voter. Quel travailleur a vu ses conditions de vie ou de travail changées par l’élection d’un président ou d’un député ? Depuis des décennies, les partis de gauche nous ont fait croire qu’il suffisait de bien voter pour que les choses changent. Pendant ce temps-là les grandes entreprises capitalistes n’ont cessé d’accroitre leurs profits d’année en année et de spéculer tandis qu’à l’autre pôle, la pauvreté a augmenté et les travailleurs voient leur niveau de vie baisser, à cause des salaires bloqués et du chômage. La crise a aggravé la situation. Face à cette situation, les partis traditionnels qui alternaient tranquillement au pouvoir depuis des décennies ont montré leurs limites et leur impuissance, et se sont déconsidérés au point qu’à la dernière élection présidentielle, ils ont fait moins de 5 %. La méfiance et le dégoût que suscitent les politiciens est évident. Mais ne rien faire, c’est les laisser faire. Le but de ma candidature est d’affirmer que les travailleurs doivent retrouver confiance dans leurs propres forces et ne compter que sur eux-mêmes. Face aux attaques du gouvernement et du grand patronat les travailleurs n’auront pas d’autres choix que de répondre par des luttes collectives et ils en ont les moyens car ce sont qui font tout tourner dans la société. Il faut que ceux qui ont cette conscience puisse l’exprimer en votant pour ma candidature. Le pouvoir d’achat est au coeur des grandes interrogations du moment. Comment Lutte ouvrière entend porter ce combat ? C’est bien sûr le problème majeur actuel. Combien de travailleurs chômeurs, ou retraités doivent choisir entre se chauffer ou se nourrir ? Comment s’en sortir quand le prix du carburant dont nous avons besoin pour aller travailler est à 2 euros. L’’inflation était officiellement à 5,2 % en mai mais elle est beaucoup plus importante pour les produits de première nécessité comme le gaz, le carburant, les produits alimentaires comme l’huile, les pâtes et les fruits et légumes. Cela est d’autant plus vrai que tout est et sera prétexte pour les patrons pour augmenter les prix : la crise sanitaire, la crise climatique, la guerre. Il faut rappeler que si le gaz provient de Russie et l’huile de l’Ukraine, ces produits que l’on vend aujourd’hui 40 % plus cher proviennent des stocks qui ont été achetés avant la guerre. Le gouvernement propose des aides ponctuelles. Mais nous ne voulons pas l’aumône, ce qu’il nous faut, ce sont des salaires permettant de vivre. Par leurs luttes collectives les travailleurs devront imposer que pas un salaire ni une pension ni une retraite ne soit en dessous de 2000 euros nets. Et face à l’inflation, il faudra imposer l’indexation des salaires sur les prix, qu’ils augmentent automatiquement chaque mois et même chaque semaine, s’il le faut. Face aux patrons qui répondront que ce n’est pas possible, les travailleurs devront contrôler les comptes des entreprises : où vont les profits ? Comment sont-ils réinvestis ? Si une entreprise est en difficulté, quelle est la grande entreprise donneuse d’ordre qui a profité de l’activité ? On verrait alors que de l’argent il y en a. A quand un grand bloc de Gauche aux législatives ? Quels sont pour vous les freins à toute liste commune ? Je ne veux pas donner d’illusions électoralistes aux travailleurs. Des unions de la gauche, on en a connu avec Mitterand, Jospin et Hollande. Chaque fois, les travailleurs ont été trahis. La NUPES n’est qu’un nouveau nom pour une vieille politique. C’est la bourgeoisie qui commande et ce n’est pas en étant au sein d’un gouvernement bourgeois qu’on peut s’y opposer. En appelant les travailleurs à faire confiance au gouvernement, la gauche a désarmé les travailleurs qui sont pourtant les seuls à pouvoir s’opposer au grand patronat de par leur position et leur rôle dans la société. Cette politique a tellement désorienté les travailleurs qu’un nombre important a voté extrême droite. C’est se tirer une balle dans le pied car l’extrême-droite divise les travailleurs. Et elle représente un danger mortel car ses résultats ne peuvent qu’encourager les plus réactionnaires, parmi elle, à passer à des actions violentes anti-ouvrières. Le courant que je représente est certes minoritaire mais je suis convaincu que les seules perspectives pour avancer sont que les travailleurs reprennent le chemin de la lutte de classe. Quels sont les dossiers clés sur lesquels vous entendez vous mobiliser si vous devez être élu au soir du 19 Juin ? Il y a peu de chances que je sois élu. Si j’étais élu cela voudrait dire que les travailleurs ont repris le chemin des luttes. Je serais alors les yeux et les oreilles de travailleurs. Je porterais les revendications des luttes des travailleurs comme par exemple, dans cette circonscription, ceux des abattoirs en Bresse, de Téfal, Amazon, Framatome, Daunat et bien d’autres entreprises. Je porterais ces revendications à l’Assemblée, dans les médias, dans la rue. Et en étant au cœur de cette assemblée bourgeoise j’avertirais les travailleurs des mauvais coups que préparent le gouvernement et le grand patronat.

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