Municipales à Saint-Jacques. La liste Lutte ouvrière franchira-t-elle une nouvelle fois les 10 % ?12/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/lucas.jpg.420x236_q85_box-0%2C49%2C940%2C577_crop_detail.jpg

Article de presse

Municipales à Saint-Jacques. La liste Lutte ouvrière franchira-t-elle une nouvelle fois les 10 % ?

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Conseiller municipal de Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) depuis 2008, Fabrice Lucas est candidat à l’élection municipale pour Lutte ouvrière.

Avec la liste Lutte ouvrière, faire entendre le camp des travailleurs, Fabrice Lucas, candidat à l’élection municipale de Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine), espère encore améliorer son score de 2014 (10,25 %) et promet d’être, avec son équipe, « les yeux, les oreilles et la voix des petites gens » au sein du conseil municipal.

8,87 % en 2008. 10,25 % en 2014. La pente vers l’élection est raide, mais la route est ascendante pour le candidat Lutte ouvrière Fabrice Lucas. Conseiller municipal depuis douze ans, ce technicien de l’industrie automobile de 54 ans décide de repartir, toujours pour Lutte ouvrière, pour faire du scrutin municipal « une tribune pour s’adresser directement au camp des travailleurs ».

Pour le parti, c’est la révolution et non pas l’élection qui améliorera le sort des travailleurs. « D’autant plus au plan local où, au regard des baisses des dotations, la municipalité a de moins en moins de moyens d’agir, estime Benjamin Gouezigoux, colistier. On ne veut pas d’ajustement à la marge, mais s’attaquer à la question de fond : comment faire pour que le camp des travailleurs relève la tête ? »

La fin de la résignation

Les manifestations contre la loi Travail, le mouvement des Gilets jaunes et, aujourd’hui, la mobilisation contre la réforme des retraites : trois temps d’une même séquence selon Lutte ouvrière, témoignant d’un ras-le-bol d’une fraction des classes populaires.

À en croire Fabrice Lucas, l’affrontement à terme est inévitable entre « exploiteurs et exploités », le gouvernement préparant d’autres « attaques » qui entraîneront d’autres « réactions ». La polémique autour du congé de deuil aux parents d’un enfant décédé en serait une illustration.« C’est une guerre du capitalisme financier et industriel, qui en veut toujours plus, contre la classe travailleuse, estime Fabrice Lucas. La situation des classes populaires s’est aggravée avec la précarisation du travail, les difficultés d’accès au logement. Le capitalisme est aujourd’hui en crise : il emmène la société, avec la crise écologique et humanitaire, droit dans le mur. »

Un point d’appui pour toutes les luttes

L’élection municipale sera donc avant tout l’occasion pour le parti révolutionnaire, qui organisera mardi 10 mars à l’Epi Condorcet une réunion publique, d’alerter sur cette dérive du capitalisme. Là où elle aura des candidats, Lutte ouvrière propose un programme identique.

Aucune proposition spécifique donc à Saint-Jacques-de-la-Lande. Si l’élection ne change rien, si l’action doit être avant tout globale, pourquoi alors les électeurs devraient-ils porter les candidats Lutte ouvrière au conseil ? « Pour le signal adressé au gouvernement. Et puis, nous serons un point d’appui pour toutes les luttes des travailleurs. Au conseil municipal, nous serons les yeux, les oreilles et la voix des petites gens. »

 

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