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Tours

Accidents du travail : c’est pas la faute à « Pas de chance »

Tours : Accidents du travail : c’est pas la faute à « Pas de chance »
Accidents du travail : c’est pas la faute à « Pas de chance »

La semaine dernière, le journal La Nouvelle-République a publié une série d’articles sur les accidents mortels au travail. Il a donné la parole à deux mères dont les fils sont décédés sur leur lieu de travail.

Ludovic était stagiaire dans une brasserie du centre de Tours. Le 16 décembre 2019 il a été happé par le monte-charge qui fonctionnait portes ouvertes. Le jeune est mort dans la nuit à l’hôpital. Le lendemain, la brasserie était ouverte comme si de rien n’était.

Benjamin était couvreur à Loches. Le 28 février 2022, pour remettre une ardoise en place, il est sorti de la nacelle sur laquelle il se trouvait et a chuté d’une dizaine de mètres. Dans une précédente entreprise, trois ans plus tôt, il avait refusé de monter sur un échafaudage qui n’était pas aux normes. Il était en période d’essai. L’entreprise ne l’avait pas gardé.

Entre 2013 et 2019, le nombre d’accidents mortels a augmenté de 35 %. Pour l’année 2019, Matthieu Lépine qui vient de publier « L’Hécatombe invisible – Enquête sur les morts au travail », a comptabilisé 896 décès.

Recours à la sous-traitance, à l’intérim, aux travailleurs détachés, intensification du travail, sous-effectif, les accidents du travail ne sont pas une fatalité. Pour le patronat et les gouvernements à leur service, le profit passe avant tout. Et avec la crise économique, la concurrence grandissante qui les oppose, ils n’hésitent pas à prendre de plus en plus de risques… avec la peau des travailleurs.

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