Montargis (Loiret) : Des locataires choqués et en colère25/07/20202020Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Montargis (Loiret)

Des locataires choqués et en colère

Depuis l’incendie le mardi 6 juillet qui a détruit leur immeuble, la situation des locataires des 24 appartements sinistrés du quartier Chautemps à Montargis ne s’est pas améliorée. Obligés de quitter leur appartement ils ont été contraints d’être relogés en hôtel, dans la famille ou chez des voisins.

Depuis 15 jours la mairie, le bailleur social et les assurances se renvoient la balle pour la prise en charge des frais d’hôtel et les modalités de relogement adaptées. Le bailleur leur demande de vider les appartements et de mettre leur mobilier dans des box dont une partie seulement serait compensée et les a prévenus que les frais d’hôtel ne seront plus pris en charge à partir du samedi 25 juillet.

Des propositions de relogement ont bien été faites comme s’évertue à déclarer le bailleur. Ces logements proposés sont bien souvent plus petits et plus chers, éloignés du travail et de l’école des enfants. Alors pour les locataires pas question d’accepter n’importe quoi. « Les sinistrés de Chautemps », comme ils s’appellent, ont décidé de faire un rassemblement et une soirée devant l’immeuble le mardi 21 juillet. Une quarantaine de personnes s’y est retrouvée avec l’idée qu’il ne fallait pas rester isolés dans leurs démarches avec le bailleur qui traite les cas individuellement. Ils ont décidé de faire les démarches collectivement. Le lendemain ils sont allés interpeller le siège du bailleur ainsi que le cabinet du maire en prévenant qu’ils ne se laisseront pas déplacer dans pires conditions d’habitat que celles qu’ils avaient, ni traiter avec mépris : « entre la police municipale et les administrations, on nous traite comme des citoyens de seconde zone, vous savez nous trouver pour payer les amendes ou la taxe d’habitation, mais pour le reste on nous ignore ! ».

Après l’incendie de leur immeuble, les habitants ont réalisé qu’ils ne pourront compter que sur leurs actions déterminées pour défendre leurs besoins essentiels.

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