Hutchinson - Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) : Mobilisés pour les salaires12/02/20222022Brèves/medias/breve/images/2022/02/photo.jpg.420x236_q85_box-0%2C188%2C2000%2C1312_crop_detail.jpg

Brève

Hutchinson - Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire)

Mobilisés pour les salaires

Illustration - Mobilisés pour les salaires

C’est au nombre de plusieurs dizaines que les travailleurs se sont retrouvés à l’entrée de l’usine, jeudi 10 février, en même temps que leurs camarades des 17 autres usines du groupe. Beaucoup ont fait grève toute la journée et d’autres ont débrayé quelques heures pour rejoindre leurs collègues rassemblés et discuter avec eux. Au total, près de 150 travailleurs ont participé à la mobilisation, soit plus du tiers de l’effectif. Dans certains secteurs, comme à la Logistique, ils avaient décidé de se mobiliser tous ensemble. Les camions repartaient de l’usine trois fois moins chargés que d’habitude.

Déjà l’affluence aux réunions syndicales la semaine dernière avait montré que le mécontentement sur les salaires était là. En effet, dans les négociations salariales annuelles, la direction d’Hutchinson n’annonçait que 2% d’augmentation générale.

Jeudi, dans les discussions entre grévistes, tout le monde faisait les mêmes comptes : c’est en-dessous des chiffres officiels de la hausse des prix, alors que chacun se rend compte que ces statistiques sont bien en-dessous de la réalité. On guette chaque mois le jour où notre compte arrive à découvert et comme ça vient de plus en plus tôt, il faut toujours trouver de nouvelles dépenses à sacrifier.

Le fait que les travailleurs d’Hutchinson, filiale de Total, se voient refuser la prime de 550 € accordée aux salariés de la maison-mère ne fait qu’augmenter l’écœurement. Total n’oublie pas d’empocher chaque année pour ses actionnaires les dividendes produits par le travail des ouvriers d’Hutchinson (140 millions en 2021) mais quand il s’agit de donner une simple prime, on leur sert le prétexte qu’ils n’appartiennent pas au secteur de l’énergie.

L’annonce le matin même des profits record de Total, avec ses 14 milliards, a beaucoup fait discuter : ils se gavent de profits et ils ont les moyens de payer non seulement la prime, mais aussi des salaires qui permettent à tous de s’en sortir.

Lors de la réunion qui étaient prévue ce jour-là, les patrons ont fixé l’augmentation générale à 2.5%. C’est encore très loin de ce qu’il faut. Mais c’est une chose dont les grévistes sont convaincus : ce n’est qu’en luttant qu’on pourra obtenir plus.

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