Chambray-lès-Tours (37) : Un exemple des largesses de l’État pour le secteur pharmaceutique10/04/20212021Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Chambray-lès-Tours (37)

Un exemple des largesses de l’État pour le secteur pharmaceutique

Le façonnier Delpharm prévoit la fabrication « innovante » de seringues pré-remplies du vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech, à partir de 2022 dans son usine de Chambray-lès-Tours. Pour cette nouvelle production, l’État va lui verser une aide de 20 millions d’euros dans le cadre du « plan de relance ».

L’État n’est pas avare quand il s’agit de transférer les deniers publics vers les comptes du patronat sous prétexte d’aide à la relance industrielle.

Pourtant, Delpharm n’est pas une petite entreprise, c’est un groupe multinational au chiffre d’affaire de 800 millions d’euros en 2020.

Possédant 17 sites de production en France et à l’étranger, le groupe créé en 1988 avec le rachat de l’entreprise Delmas en Indre-et-Loire, s’est développé par le rachat d’entreprises déjà existantes telle que celle de Pfizer à Evreux en 2002 ou

celle de Novartis en 2011 à Huningue (68). En 2019, les rachats se sont accélérés avec cinq nouvelles usines du groupe Famar, dont celle d’Orléans et celle de Saint Rémy-sur-Avre près de Dreux.

Produisant dorénavant avec 4700 salariés, sans compter les nombreux intérimaires, le groupe est donc arrosé par le gouvernement de 20 millions par ici, 10 millions par là (à Saint Rémy), comme si les bénéfices en vue avec l’actuelle crise sanitaire devaient être boostés par l’argent public.

Pas étonnant que le secteur pharmaceutique produise rapidement de nouvelles fortunes au patronat !

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