Eric Bellet, ouvrier, candidat dans la 3ème circonscription du Cher31/05/20222022Presse/medias/articlepresse/images/2022/05/bellet_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C34%2C1260%2C743_crop_detail.jpg

Article de presse

Elections législatives

Eric Bellet, ouvrier, candidat dans la 3ème circonscription du Cher

Illustration - Eric Bellet, ouvrier, candidat dans la 3ème circonscription du Cher

Je suis issu d'une famille ouvrière, avec un grand père militant à la CGTU, lock-outé des Etablissements Militaires à Bourges en 1930 suite à une grève de plusieurs semaines, et l'autre surnommé l'instit rouge, militant à la SFIO. Tous les deux farouches anti-militaristes jusqu'à la fin de leur vie.
Je travaille depuis 27 ans dans une usine de fabrication de pneus en 3x8. J'ai commencé à la « fabrication de la gomme » d'où l'on ressortait noir de « poussière de carbone ». Actuellement je contrôle des pneus avions qui peuvent peser jusqu'à 125 kg.
La direction vient d'inaugurer en grande pompe un système d'automatisation, mais le nouveau système a pris modèle sur les machines anciennes et vétustes. Dans toute l'usine les pannes succèdent aux pannes.
Mais surtout les risques d'accidents sont permanents avec des palans inadaptés, des postes de vérification de plusieurs centaines de kilos qui chutent brutalement. Récemment, nous avons dû stopper le travail pour que les réparations soient faites rapidement ! Malgré cela, les chefs font pression pour que nous sortions la production.
Et en plus des conditions de travail qui se dégradent, les salaires sont minables, à peine 1400 € net mensuels à l'embauche, primes comprises.
Alors, en début d'année, jusqu'à une centaine d'ouvrières et ouvriers ont multiplié les débrayages à la fois pour se faire respecter et pour exiger 2000 € net mensuels. Ils ont réussi à obtenir une prime de 600 euros brut.
Mais ils sont bien convaincus que 2 000 € net sont nécessaires pour vivre correctement. Une revendication que j'ai défendue pendant la campagne de Nathalie Arthaud et qui est largement partagée dans les ateliers où les discussions se poursuivent sur la nécessité de mobilisations collectives, au-delà d’une seule usine, qui puissent permettre d’imposer des augmentations d’au moins 500 euros et que les salaires suivent automatiquement la flambée des prix.

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