Lutte ouvrière présente sa liste ”Faire entendre le camp des travailleurs” à Chartres27/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/Candidats_Chartres_2020.jpeg.420x236_q85_box-0%2C35%2C657%2C404_crop_detail.jpg

Article de presse

L'Echo républicain

Lutte ouvrière présente sa liste ”Faire entendre le camp des travailleurs” à Chartres

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Vincent Chevrollier (à gauche) et une dizaine de ses colistiers ont choisi le Forum de La Madeleine, à Chartres, comme cadre pour la traditionnelle photo de groupe.

Le candidat de Lutte ouvrière à Chartres présente une liste composée en majorité d’employés, habitants des quartiers périphériques

« C’est notre milieu, celui dans lequel nous voulons militer et transmettre nos idées. » Au milieu du Forum de La Madeleine, Vincent Chevrollier a réuni une dizaine de ses colistiers pour sacrifier au rituel de la photographie de groupe. La plupart des présents sont des habitants du quartier. « Les colistiers viennent essentiellement de La Madeleine, de Saint-Chéron, de Beaulieu… »

Dans la liste “Faire entendre le camp des travailleurs”, il n’y a pas, fait remarquer le candidat, « de gestionnaire de patrimoine ou d’agent immobilier ». Lui-même est enseignant, comme cinq autres de ses colistiers. Près de la moitié des quarante et un noms sont des employés, en activité ou en retraite. Figurent, aussi, sur la liste des agents techniques, des demandeurs d’emploi, des ouvriers…

« Ce sont vraiment les préoccupations des travailleurs qui imbibent notre discours », martèle la numéro deux de la liste, Marie-José Aubert. Et Vincent Chevrollier de lister : « Avoir du travail et à manger, comment terminer le mois, avoir un salaire suffisant pour améliorer l’ordinaire et peut-être pouvoir partir en vacances : on se présente au nom de toutes ces préoccupations. »

Le combat de Lutte ouvrière connaît des échos dans le mouvement des gilets jaunes. Certains sur la liste ont, d’ailleurs, porté le vêtement de la contestation l’année dernière. « Quelques-uns le sont encore », indique Vincent Chevrollier.

Le candidat de Lutte ouvrière reconnaît, comme il l’a déjà fait par le passé, qu’il ne brigue pas réellement le siège de maire. En revanche, il imagine le rôle d’éventuels conseillers municipaux issus de sa liste comme « un point d’appui pour toutes les résistances et les luttes des travailleurs » chartrains, à l’instar des « représentants du personnel dans une entreprise ». Et si d’aventure un conseiller de la liste Lutte ouvrière chartraine devait se rendre dans une usine, ce serait « pour montrer sa solidarité avec les travailleurs. Pas pour discuter avec les patrons, ce n’est pas eux l’objet de notre attention. »

Vincent Chevrollier note qu’avec trente et un nouveaux noms, le renouvellement de sa liste est très important. Il y voit une forme d’adhésion aux valeurs portées par Lutte ouvrière. « Les gens sont contents de nous soutenir en figurant sur la liste. Nous avons eu plus de monde que les quarante et un de la liste, on a dû choisir. » Le militant ne cache pas toutefois que ce recrutement est passé par un travail de terrain de plusieurs mois « dans les quartiers et dans le monde du travail », de « dizaines et dizaines de discussions ».

 

Marie-José Aubert reste fidèle au poste

C’est la quatrième fois que Marie-José Aubert se présente aux élections municipales de Chartres. En 2001, elle avait été tête de liste. Depuis, elle a décidé de « laisser la place aux jeunes », mais reste fidèle au combat de Lutte ouvrière.

Elle figure en deuxième place derrière Vincent Chevrollier, qui la qualifie volontiers de « militante historique de Lutte ouvrière ». Marie-José Aubert a, en effet, rejoint les rangs du mouvement communiste « vers l’âge de 20 ans ». Elle se bat, depuis, contre un système qu’elle juge « pourri » et « complètement injuste » et reste persuadée que « les choses changeront quand l’ensemble du monde du travail s’organisera pour se défendre ».

Âgée de 64 ans aujourd’hui, cette professeure a pris sa retraite il y a trois ans, après avoir longtemps enseigné les sciences médico-sociales au lycée Jehan-de-Beauce. Elle avait commencé sa vie professionnelle en tant qu’infirmière, d’abord en libéral avant de rejoindre le milieu hospitalier. Une carrière en deux temps qui lui a permis « de constater la dégradation du milieu hospitalier et de l’enseignement », déplore-t-elle.

Au fil des élections locales ou nationales, Marie-José Aubert s’est présentée aux cantonales, aux régionales et même aux législatives, continuant à défendre par ces candidatures « les idées communistes révolutionnaires » de Lutte ouvrière, qu’elle juge « porteuses d’espoir ». Comme Vincent Chevrollier, qui défend avant tout un programme national dans cette élection locale, les élections municipales constituent avant tout pour elle « une façon de faire connaître ces idées ».

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