Municipales de Bourges : ”Elue, je serai un appui dans les luttes des exploités”, Colette Cordat (Lutte ouvrière)11/03/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/03/20200311_berry_republicain_colette_cordat.jpg.420x236_q85_box-0%2C62%2C1200%2C736_crop_detail.jpg

Article de presse

Le Berry Républicain (Cher)

Municipales de Bourges : ”Elue, je serai un appui dans les luttes des exploités”, Colette Cordat (Lutte ouvrière)

Illustration - Municipales de Bourges : ”Elue, je serai un appui dans les luttes des exploités”, Colette Cordat (Lutte ouvrière)

Si quatre des candidats aux municipales de Bourges organisent un meeting cette semaine, Colette Cordat, candidate Lutte ouvrière, concentre cet avant-premier tour sur « les rencontres et ateliers avec les habitants, dans les quartiers et les entreprises ».

Elle est la seule des cinq candidats à la mairie de Bourges à ne pas organiser de meeting d'avant-premier tour. Après une réunion publique en début de mois à l'espace Michel de Bourges, où elle s'est adressée, entourée de deux de ses colistiers, à une vingtaine de soutiens, la candidate Lutte ouvrière, Colette Cordat, dit en effet privilégier « les rencontres et ateliers ».

Ce mercredi matin, avant des rendez-vous devant des entreprises de la ville, c'est sur le marché de la Chancellerie, à deux pas de La Poste, qu'elle faisait campagne. A ses côtés, plusieurs membres de sa liste (renouvelée d'un tiers par rapport aux précédentes municipales), constituée, souligne-t-elle, de « candidats qui font tourner la société : des ouvriers, des conducteurs de bus, des agents d'entretien, des techniciens de maintenance, des gens qui partagent les difficultés des classes populaires, laborieuses ».

"Aucune municipalité, seule, n'est en capacité de changer les vies des travailleurs, de réparer les dégâts provoqués par une fermeture d’usine ou par les cadences qui usent et tuent."
Colette Cordat

Un même message porté par la demi-douzaine de militants dans les allées de ce marché très arpenté par les candidats et leurs soutiens : « Nous voulons faire entendre dans cette campagne le camp des travailleurs. Les problèmes vitaux, le chômage, la précarité, la misère, les retraites minables, ne se résoudront pas à l’échelle de la commune. Aucune municipalité, seule, n'est en capacité de changer les vies des travailleurs, de réparer les dégâts provoqués par une fermeture d’usine ou par les cadences qui usent et tuent. Pour autant, il est nécessaire que notre voix soit entendue dans cette élection municipale à Bourges ».

Deux mandats comme conseillère municipale

Cette voix, Colette Cordat, tête de liste Lutte ouvrière (extrême gauche selon l’étiquette politique attribuée par la préfecture), organisation trotskiste au côté de laquelle elle s’est engagée comme jeune infirmière il y a plus de quarante ans, la porte depuis 1977 aux élections municipales à Bourges. Avec un leitmotiv : « Notre message, c’est de dire qu’il ne faut pas être résigné mais relever la tête, comme cela a été le cas avec le mouvement des “gilets jaunes”, expression de l’exaspération populaire, et lors des manifestations contre la réforme des retraites. Le but de notre campagne, c’est de redonner confiance en la force collective du monde du travail. La solution, c'est vous, c'est nous. Ce sont les travailleurs qui luttent ».

"Je serai un appui dans toutes les luttes contre le capitalisme, la grande bourgeoisie, dans le sens des intérêts des plus modestes, des exploités."
Colette Cordat

À quelques mètres, les représentants de plusieurs candidats interpellent les passants, distribuent les tracts, multiplient les « vous penserez à nous, dimanche, au moment de voter! ». Le journal de Lutte ouvrière dans la main, Colette Cordat sourit. « Ici, tous les candidats ont soutenu ce gouvernement ou les précédents, qui ont pour points communs de s’en être pris aux classes populaires, de leur avoir imposé des reculs, et de s’être mis au service des grands patrons et des financiers. Le découragement des classes populaires vient aussi de là : elles ont été trahies par des mouvements politiques qui prétendaient les défendre, qui disaient qu'ils allaient se battre contre le monde de la finance. Les promesses, ça ne coûte pas cher. Avant les élections, personne ne dit : je vais prendre aux pauvres pour donner aux riches. Pourtant, c'est ce que font tous les gouvernements ».

La candidate martèle n’en mettre qu’une seule sur la table : « comme je l’ai déjà fait comme conseillère municipale en opposition à des fermetures de classe par exemple, je serai un appui dans toutes les luttes contre le capitalisme, la grande bourgeoisie, dans le sens des intérêts des plus modestes, des exploités. Tout ne peut être résolu à l’échelle municipale, mais la commune peut être un terrain dans lequel on peut organiser des combats. Adaptation des horaires et des fréquences de bus aux besoins des gens qui vont travailler ou rénovation de logements : il y a beaucoup à faire, de quoi être utile ».

Candidate Lutte ouvrière aux municipales de Bourges depuis 1977, Colette Cordat a obtenu 1,76 % des voix lors des élections de 2014.

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