Portraits des candidats à Tours : Thomas Jouhannaud (LO)

Publié le 29/02/2020 à 06:25 | Mis à jour le 29/02/2020 à 11:41

Municipales 2020 Tours

Originaire de Poitiers, le candidat Lutte ouvrière s’est senti dès l’enfance concerné par les injustices. Cet enseignant se passionne aussi pour l’Antiquité.

Il n’avait que quatre ans. Mais Thomas Jouhannaud se souvient de la joie suscitée par l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Ses parents – des travailleurs sociaux –, comme beaucoup de Français, se sont réjouis de l’élection de François Mitterrand. Lui en a déduit un enseignement qui a fondé son engagement politique. « Cela a été une amère déception, indique le candidat LO. Le clivage entre la droite et la gauche ne veut rien dire. Ce sont les capitalistes qui détiennent le pouvoir. » « Dès l’enfance, ajoute-t-il, j’ai été révolté par les injustices, les inégalités entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent ».
A 12 ans, le futur enseignant se passionne aussi pour le bicentenaire de la Révolution française. Là aussi, l’événement rejoint ses convictions profondes. « Je me suis passionné pour cette période de l’histoire, précise-t-il. J’ai découvert que les classes populaires pouvaient changer leur sort en mettant à bas un régime séculaire ».
Déjà militant à la fac A 43 ans, Thomas Jouhannaud est enseignant de français et de latin au collège de Cormery. L’enfant passionné de littérature et de langues anciennes tente désormais de transmettre ce goût à ses élèves. C’est à Tours, à la fac des Tanneurs, qu’il a fait ses études. Une période pleine de souvenirs militants. « A Poitiers, déjà, en 1995, j’avais participé aux manifestations contre les réformes Juppé, se rappelle-t-il. A la fac, je tenais déjà la table de presse de Lutte ouvrière chaque semaine. J’ai beaucoup participé aux AG d’étudiants et aux mouvements collectifs ».
Déjà candidat aux élections municipales en 2014 (sur la liste conduite par Anne Brunet) et aux législatives en 2017, Thomas Jouhannaud mène de front sa vie professionnelle, familiale (il a un enfant) et politique. Après une fin d’année 2019 très engagée dans le mouvement contre la réforme des retraites, il sillonne les marchés et les quartiers populaires pour cette campagne municipale. De la campagne, il apprécie les échanges « fraternels » avec ses colistiers et avec « les travailleurs ». « Je suis heureux d’aller rencontrer les gens, conclut-il. Et surtout de leur montrer qu’il faut être fier d’appartenir au camp des travailleurs et qu’ils ne sont pas condamnés à subir. » La révolte est toujours là.
La Nouvelle République poursuit sa série de portraits des têtes de liste aux élections municipales.

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Dans une précédente édition, nous avons publié les noms des dix premiers membres de la liste « Faire entendre le camp des travailleurs ». Voici le reste de la liste :
David Caplan, employé ; Catherine Moreau, enseignante retraitée ; Patrick Campos, dessinateur ; Yvette Desvignes, employée ; Simon Cheneveau, musicien ; Stéphanie Richard, enseignante ; Claude Chaumet, facteur retraité ; Isabelle Sorin, secrétaire-comptable ; Cyril Champion, chef d’équipe sécurité incendie ; Dorothée Clavier, aide-soignante ; François Olivier, ouvrier ; Catherine Faguet, enseignante retraitée ; Bruno Sansu, ouvrier ; Carine Caplan, employée de commerce ; Jean-Yves Colas, technicien retraité ; Francine Tanet, enseignante ; Pascal Evrard, livreur de journaux ; Deena Dyall, enseignante ; Michel Periacaroupin, égoutier ; Ghislaine Bloch, agent hospitalier retraitée ; Armand Lizet, travailleur social ; Micheline Silpa, professeure des écoles ; Ghislain Galvan, ouvrier retraité ; Maria Martinez, agent de service retraitée ; Nabil Arhmech, ouvrier intérimaire ; Annie Chiaesses, ouvrière retraitée ; Michel Bodry, ouvrier retraité ; Nadine Nadreau, employée de restauration ; Luc Lledo, ouvrier ; Michèle Descois, assistante de vie retraitée ; Christian Andreï, retraité métallurgie ; Agnès Reynaud documentaliste ; Bernard Angelot, agent d’entretien retraité ; Michelle Moisan, auxiliaire de vie ; Bruno Chiaesses, ouvrier ; Asma Rhorab, conseillère principale d’éducation ; Michel Martin, technicien retraité ; Annette Clisson, femme de ménage retraitée ; Jean-Pierre Burjade, kinésithérapeute hôpital retraité ; Véronique Evrard, femme de ménage ; Prudencio Caldito, ouvrier retraité ; Annie Colas, employée retraitée ; Dominique Habert, jardinier à la métropole ; Brigitte Robineau, institutrice retraitée ; Ludvic Szotowski, chargé d’assistance téléphonique retraité.