« Voter pour exprimer sa colère »16/11/20152015Presse/medias/articlepresse/images/2015/11/101.0.899869266.jpg.420x236_q85_box-0%2C14%2C320%2C195_crop_detail.jpg

Article de presse

L'Est Républicain

« Voter pour exprimer sa colère »

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Claire Rocher infirmière et, tête de liste de liste régionale de Lutte Ouvrière, et Michel Treppo, ouvrier à Sochaux, tête de la liste Lutte Ouvrière dans le Doubs.

Claire Rocher infirmière et, tête de liste de liste régionale de Lutte Ouvrière, et Michel Treppo, ouvrier à Sochaux, tête de la liste Lutte Ouvrière dans le Doubs. Photo Jean-Luc GILLMÉ

« NOUS SOMMES LÀ pour faire entendre le camp des travailleurs », souligne d'entrée Claire Rocher, tête de liste de Lutte Ouvrière aux prochaines élections régionales.

« Nous appelons les travailleurs à voter pour exprimer leur écoeurement et leur colère ». Une campagne qui devait nécessairement passer par le pays de Montbéliard « bastion ouvrier dont l'histoire est parsemée de grèves », mais aussi creuset pour LO qui compte ici pas mal de militants... et colistiers aux élections de décembre. Michel Treppo, ouvrier chez PSA Peugeot Citroën à Sochaux, qui tire la liste de Lutte Ouvrière dans le Doubs, est un de ces militants.

Il dénonce « les 14.000 licenciements au cours des années passées au sein du groupe PSA Peugeot Citroën. Les intérêts des salariés se situent à l'opposé de ceux de la famille Peugeot, dont la fortune a plus que doublé dans le même temps ».

C'est pour dénoncer les « abus du patronat, mais aussi l'attitude de ce gouvernement » que Lutte Ouvrière lance un appel aux travailleurs.

« Il ne faut pas subir, se résigner. Il faut aller voter et manifester notre colère, comme les salariés d'Air France l'ont fait récemment suite à l'annonce de 2.900 suppressions d'emplois ».

Pour Claire Rocher, « voter Lutte Ouvrière, c'est faire un autre choix. Même si nous sommes minoritaires, nous recueillons des centaines de milliers de voix en France. C'est loin d'être négligeable ». Lutte Ouvrière tient à marquer sa différence notamment sur la question d'actualité des migrants. « Ils fuient la guerre. Et la réponse qu'on leur apporte, c'est de mettre des barbelés partout ».

« Ce sont », ajoute Michel Treppo, « des exploités comme nous. Les accueillir ne pose pas un problème de moyens, car ces moyens existent, c'est une question de solidarité ».

Jacques BALTHAZARD

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