Des conditions de travail à nouveau menacées

En cette fin d’année scolaire, les enseignants ont appris à quelle sauce ils vont être mangés en septembre au fur et à mesure que leurs établissements respectifs leur communiquent le nombre de postes que le rectorat veut bien leur accorder pour la rentrée prochaine.

Dans le second degré (collèges et lycées), l’académie perd 62 postes d’enseignants à temps plein. Conséquence logique : des classes plus chargées. Ainsi, au collège Legros à Reims, les effectifs vont dépasser 25 élèves par classe en 4ème alors que l’établissement est classé REP (réseau d’éducation prioritaire) ; au collège de Gueux, vont arriver en 6ème des enfants qui du fait de leurs grandes difficultés, auraient dû intégrer des classes spécialisées (Segpa, Uliss), faute de places dans ces structures, et les effectifs risquent d’atteindre 30 élèves par classe.

Heureusement, les enseignants ne se laissent pas faire et tentent de se mobiliser avec les parents d’élèves. Par exemple, au collège La Source de Rilly-la-Montagne, ceux-ci viennent d’obtenir que le rectorat revienne sur sa décision de supprimer une classe de 4ème, évitant ainsi de se retrouver avec 31 élèves dans des salles n’en pouvant contenir plus de 28, et évitant également qu’un grand nombre d’enseignants soit amené à partager leur service sur plusieurs établissements. À Chaumuzy, les habitants sont vent debout contre la décision de fermer l’école maternelle et primaire, obligeant les 64 élèves à rejoindre le pôle scolaire de Ville-en-Tardenois qui accueille déjà 242 enfants.

C’est en faisant ce type d’économies sur le dos des élèves et de leurs enseignants que le gouvernement de Macron finance ses cadeaux aux plus riches. Cela juge cette politique et les hommes qui la mettent en œuvre.