Nobel plastiques Automotive (Vitry-le-François) : Grève totale contre les licenciements21/07/20172017Brèves/medias/breve/images/2017/07/Nobel.jpg.420x236_q85_box-9%2C0%2C1431%2C800_crop_detail.jpg

Brève

Nobel plastiques Automotive (Vitry-le-François)

Grève totale contre les licenciements

Illustration - Grève totale contre les licenciements

Les travailleurs de l’usine Nobel Automotive sont en grève totale depuis mercredi 19 juillet contre le plan de licenciement de 120 personnes annoncés début mai sur les 277 que compte l’entreprise.

Depuis le rachat en 2007, par le groupe turc ORHAN, les effectifs n’ont cessé de fondre passant de 700, intérimaires compris, à moins de 300 aujourd’hui, du fait d’un non remplacement des départs en retraite, de la suppression des intérimaires et par un premier plan dit « social » en 2014. Lors de ce dernier, les salariés par leur mobilisation étaient parvenus à réduire le nombre de suppressions de postes de 96 à 40, en exigeant de la direction le maintien de l’activité. C’est dans ce même état d’esprit que les travailleurs sont entrés en lutte cette semaine alors que la direction prévoit de transférer l’essentiel de la production en Roumanie.

Ce sous-traitant automobile, dont les donneurs d’ordre sont PSA, Renault et affichent une santé financière au beau fixe, a d’ailleurs réalisé 2,3 millions d’euros de bénéfice l’an dernier. Quand au carnet de commandes il est plein avec notamment des commandes pour les modèles haut de gamme de Peugeot que sont les 3008 et 5008. La direction voudrait imposer de venir travailler le samedi et remettre en cause les congés face à la forte demande de pièces. Un comble ! Demander de venir travailler plus alors que dans le même temps le groupe veut licencier !

Face à la détermination des grévistes, aucune production ne sort, la direction oppose un mur et joue sur le pourrissement du conflit. Rien ne dit qu’elle l’emportera.

Les ouvriers en grève se battent en premier lieu pour le maintien des emplois comme ils l’ont obtenu en 2014 et dans un second temps pour des indemnités supra-légales de 7 mois de salaires et 1 000 € supplémentaires par année d’ancienneté avec un congé de reclassement payé à 100 % du salaire net, de 18 mois pour les plus de 45 ans et de 13 mois pour ceux dont l’âge est inférieur. Ce sont ces mêmes conditions qu’ils avaient obtenu lors du précédent « plan social »

A tous les niveaux de l’industrie automobile, des sous-traitants aux constructeurs, c’est la même course au profit qui prévaut en utilisant à chaque fois la même recette, celle des suppressions d’emploi et des licenciements ce qui n’est pas sans rappeler le conflit en cours chez GM&S dans la Creuse.

Alors oui, il est nécessaire d’arrêter l’hémorragie et d’interdire les licenciements notamment dans les entreprises et les groupes qui font des bénéfices comme le groupe ORHAN.

 

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