Procès de l’accident ferroviaire mortel de Commercy : Les dangers de la privatisation13/05/20192019Brèves/medias/breve/images/2019/05/SNCF_-_Etablissement_Logistique_de_Nancy.jpg.420x236_q85_box-0%2C24%2C259%2C170_crop_detail.jpg

Brève

Procès de l’accident ferroviaire mortel de Commercy

Les dangers de la privatisation

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L'organisation ferroviaire est trop sensible pour y introduire le privé

Huit ans après les faits, va se tenir à Bar-le-Duc le procès de l’accident qui avait coûté le vie de trois ouvriers le 1er décembre 2011 près de Commercy, sur la portion de 12 kilomètres qui a été privatisée au profit d’Alstom le long de la ligne Bar-le-Duc - Nancy. Ce matin-là neuf agents intervenaient sur la voie quand un train en phase d’essai a surgi d’une courbe : ils n’avaient pas été prévenus de son passage ! Six avaient pu se dégager à temps de la voie, mais trois d’entre eux avaient été percutés : deux salariés d’Alstom et un intérimaire.

Alstom Transport et sa filiale CEF (Centre d’essai ferroviaire) qui prenait en charge cette voie ce jour-là passent en jugement, ainsi que quatre personnes.

Il est évident qu’au-delà des personnes qui sont poursuivies pour ce terrible accident, c’est la privatisation qui est en cause. Sur un réseau ferré aussi complexe que la SNCF qui nécessite des procédures rigoureuses et un personnel formé, la multiplication des intervenants ne fait qu’augmenter les risques pour les agents qui travaillent sur les voies mais aussi pour les voyageurs.

Mais ceux qui prennent les décisions d’ouvrir le réseau aux entreprises privées ne seront pas sur le banc des accusés.

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