Smart Hambach : Non à la dictature capitaliste !14/07/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/07/20160331_manif_smart_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C46%2C480%2C317_crop_detail.jpg

Brève

Smart Hambach

Non à la dictature capitaliste !

Illustration - Non à la dictature capitaliste !

Jeudi 8 juillet, plusieurs centaines de travailleurs ont débrayé à l’usine Smart de Hambach pour protester contre les menaces sur l’emploi qui pèse sur eux. La semaine précédente, tout le monde avait appris par un simple communiqué que Mercedes remettait en cause son plan de démarrage d’un nouveau véhicule et déclarait vouloir revendre le site de la Smart où travaillent 1 600 salariés.

Mercedes avait engagé 500 millions de travaux pour fabriquer en Moselle un SUV Mercedes électrique. Des travaux largement subventionnés par les pouvoirs publics au nom du maintien des emplois. Les travailleurs ont vite fait le compte 500 millions : c’est 312 000 euros par salarié du site de Hambach.

Lors du CSE, la direction a confirmé les intentions du groupe Daimler-Mercedes, sans plus de précision. Un repreneur est tout d’un coup apparu. Un coup, concerté avec Mercedes : Jim Ratcliff, la 5ème fortune britannique, qui dirige le groupe pétrochimique Ineos et qui prétend vouloir se lancer dans l’industrie automobile.

Le problème c’est qu’Ineos ne promet que 500 emplois. Loin des 1 600 emplois du site de la Smart. Il est clair que Mercedes a sorti ce repreneur pour se débarrasser de ce site arrosé de fonds publics et sous-traiter les licenciements à venir.

Mercedes fait l’unanimité contre lui. Des ouvriers à l’encadrement qui se sent trahi par la direction de Mercedes. Il y a quatre ans, Mercedes avait imposé de travailler 39 heures payées 37 sous prétexte de sauver l’emploi. On voit ce qu’il en est aujourd’hui !

Tout cela suscite un sentiment de colère contre Mercedes. D’autant que la seule raison de la vente du site de la Smart, c’est de faire remonter le cours de l’action. Moins d’usines c’est plus de profits.

Et en retour, Mercedes voudrait faire trimer davantage les travailleurs d’Allemagne qui fabriquent déjà le véhicule qui devait être fabriqué également à Hambach.

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