SAI – ex Electrolux (Revin – Ardennes) : Ôter au patronat son pouvoir de nuisance01/06/20182018Brèves/medias/breve/images/2018/06/capitalisme-danger.jpg.420x236_q85_box-0%2C528%2C1240%2C1226_crop_detail.jpg

Brève

SAI – ex Electrolux (Revin – Ardennes)

Ôter au patronat son pouvoir de nuisance

Illustration - Ôter au patronat son pouvoir de nuisance

En confirmant la cession de la SAI (Société Ardennaise Industrielle) à Delta Dore, une entreprise spécialisée dans les équipements connectés pour la maison, le tribunal de commerce de Compiègne a acté le licenciement de 157 travailleurs, puisque seuls 24 emplois sur 181 sont conservés par le dit repreneur. L'usine est à l'arrêt depuis cinq mois.

La SAI appartenait au groupe Selni qui avait lui-même repris l’usine en 2014 à Electrolux, multinationale de l’électroménager. À l’époque, les salariés licenciés d’Electrolux avaient obtenu des primes de licenciement extralégales. Ce sont ces primes que les actuels salariés ont réclamé à leur ancien employeur en allant manifester en mars dernier devant son siège social, à Senlis. Leur pression a payé car ils ont obtenu l’engagement par écrit qu’elles leur seraient versées, y compris à ceux repris par Delta Dore.

L’usine comptait 500 travailleurs il y a encore 5 ans. Entre 2006 et aujourd’hui, la population de Revin est quant à elle passée de près de 8000 à moins de 6 500, soit près d’un cinquième en moins. C’est la conséquence directe des fermetures d’usines par le patronat, comme celle de Porcher en 2011. Ces liquidateurs amassent les profits et partent avec, aggravant au passage la ruine de toute une ville et région ouvrières. Leur ôter ce pouvoir de nuisance est une nécessité absolue.

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