Au nom des travailleurs 30/05/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/05/jean_saverne.jpg.420x236_q85_box-0%2C20%2C400%2C246_crop_detail.jpg

Article de presse

DNA - Portrait de campagne Circonscription de Saverne

Au nom des travailleurs

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Jeanne-Françoise Langlade, candidate de Lutte ouvrière, et Jean Meyer, suppléant.

Jeanne François Langlade, 71 ans, de Montbéliard, psychologue à la retraite, et Jean Meyer, Strasbourgeois de 62 ans, enseignant dans un lycée professionnel de Molsheim, représenteront Lutte ouvrière aux élections législatives de la circonscription de Saverne.

À la présidentielle, Lutte ouvrière était représentée par Nathalie Arthaud. Que pensez-vous de son petit résultat de 0,64 % au premier tour ?

- Jeanne-Françoise Langlade : « On a fait légèrement plus qu'en 2012. Il y a quand même 230 000 personnes qui ont voté pour Nathalie Arthaud, ce n'est pas rien. »

- Jean Meyer : « On a fait une très bonne campagne, on a fait entendre les idées du camp des travailleurs, c'était l'objectif. »

Quelles sont les raisons de votre candidature aux législatives ?

- J.-F.L. : « Pour continuer sur la lancée de l'élection présidentielle. Et permettre à des gens qui auraient préféré voter utile, mais qui ont entendu le message de Nathalie Arthaud, la possibilité de revenir vers nous. »

- J.M. : « Pour nous, une élection n'a jamais été un moyen de changer le monde. Elles sont une occasion de s'exprimer. »

Pourquoi avoir choisi la circonscription de Saverne ?

- J.-F.L. : « On a des relais à Saverne, on connaît des gens qui militent avec nous, et on a eu des parrainages de maires du coin. Il est possible qu'on nous considère comme des parachutés mais quand je vois ceux des grands partis, ça me fait sourire. Quand on s'adresse aux gens qui ont des conditions de travail difficiles, sont dans la précarité avec des salaires pas terribles, ça ne rentre pas en ligne de compte.»

Vous n'avez pas souhaité vous rapprocher d'autres partis de gauche plus ancrés sur le territoire ?

- J.-F.L : « Ce n'est pas à l'ordre du jour, nos objectifs ne sont pas les mêmes. Nous sommes pour un vrai parti ouvrier, communiste et révolutionnaire. Avec NPA ou le Front de gauche, on pourra se retrouver pour mener ensemble un combat commun mais chacun sous son drapeau. »

- J.M. : « On tient à dire ce qu'on veut dire et qui n'est pas tout à fait pareil. »

Comment percevez-vous la région de Saverne ? Quelles sont ses forces, ses faiblesses ?

- J.-F.L. : « Ici, d'après ce qu'on peut savoir, on produit surtout dans le matériel agro-alimentaire. Saverne est un peu vide avec de petits commerces fermés. Mais, nous, nous voulons discuter avec les gens et leur demander quels sont leurs problèmes. Les travailleurs ne sont pas des petits enfants à qui on dit ce qui va ou pas. »

Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?

- J.M. : « Il faut arrêter d'être la dernière roue du carrosse que les travailleurs font avancer. Il faut se défendre ! Interdire les licenciements, on ne peut plus vivre avec un salaire en dessous de 1 800 EUR. Il faut aussi qu'on arrive à imposer le contrôle des comptes d'entreprises et des banques. Où passe le pognon ? Qu'est ce qu'ils font avec notre fric ? »

- J.-M.L. : « Il faut reprendre cet argent et le partager pour le bien de la collectivité et permettre à la population de vivre correctement. »

Comment allez-vous mener campagne ces prochains jours ?

- J.-F.L. : « Il faut aller dans les quartiers populaires, coller des affiches où nous aurons la possibilité de rencontrer des gens. »

- J.M. : « On va surtout rencontrer des gens en faisant du tractage dans les entreprises, et en porte à porte dans les quartiers. »

Propos recueillis par Guénolé BARON

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