Circonscription de Haguenau : Annelyse Jacquel (Lutte ouvrière) Défendre les travailleurs06/06/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/06/32.0.4063575255_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C38%2C400%2C262_crop_detail.jpg

Article de presse

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Circonscription de Haguenau : Annelyse Jacquel (Lutte ouvrière) Défendre les travailleurs

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Annelyse Jacquel représente Lutte ouvrière.

Annelyse Jacquel représente Lutte ouvrière.

Pour « porter le drapeau de la lutte des classes », Annelyse Jacquel est candidate aux législatives sous les couleurs de Lutte ouvrière dans la 9e circonscription du Bas-Rhin.

C'est sa seconde campagne pour les législatives sous la bannière de Lutte ouvrière. En 2012, Annelyse Jacquel s'était présentée dans la circonscription de Sarrebourg, en Moselle.

Cette fois, c'est dans celle de Haguenau que la Schilikoise porte les couleurs du « parti des travailleurs ». Un « parachutage » parfaitement assumé : « On défend partout les mêmes idées en portant le drapeau de la lutte des classes. » Cette enseignante en arts plastiques, remplaçante dans deux collèges du sud de Strasbourg, milite à Lutte ouvrière depuis ses 18 ans. « J'avais été convaincue par un meeting d'Arlette [Laguiller] en 2002. J'étais d'accord avec tout. »

L'interdiction des licenciements et la défense des services publics Le programme de la trentenaire aux législatives est identique à celui de Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle : « le Smic à 1 800 euros par mois, l'interdiction des licenciements dans les grandes entreprises qui ont les moyens de garder leurs salariés, la défense des services publics notamment dans les hôpitaux, les écoles, les transports, etc. »

À la présidentielle, ce projet avait recueilli 0,49 % des voix au premier tour. Face à un Front national à 21,3 %, la militante reconnaît que le scrutin national ne l'a pas franchement enthousiasmée. « La percée du FN est extrêmement grave et inquiétante.

C'est un parti capitaliste qui n'a besoin des travailleurs que pour le vote », estime Annelyse Jacquel, soulignant « l'absence des députés frontistes à l'Assemblée nationale au moment du vote de la loi El Khomri ».

« Macron n'est pas la solution, regrette-t-elle. L'aggravation des conditions de travail qu'il propose de mettre en place, dès cet été, avec la réforme du code du travail va continuer à plonger les travailleurs dans la détresse. J'ai très peur que cette politique continue de creuser le lit du FN. »

Le bon score de la France insoumise ne la réjouit pas davantage : « C'est un grand fourre-tout » et « je n'ai aucune confiance en Mélenchon » qui « a placé ses pions » en présentant des listes aux législatives face aux candidats du Parti communiste alors que ces derniers l'avaient pourtant soutenu activement pendant la campagne présidentielle ».

La candidate est lucide : « Je ne serai pas députée. Ça ne sert à rien de tromper les gens en faisant de grandes promesses. Mais il est important qu'ils aillent voter car c'est un droit acquis de haute lutte. S'ils veulent défendre nos idées, ils doivent pouvoir le faire. Ma candidature donne l'occasion aux travailleurs de relever la tête et de montrer qu'ils ne sont pas dupes de la politique qu'on leur impose. » Persuadée que « les élections ne règlent pas la situation » et que rien ne se joue à l'Assemblée nationale,

Annelyse Jacquel répète que « la seule chose qui fait bouger les lignes, c'est quand les travailleurs se mobilisent en faisant grève ou en manifestant pour essayer d'empêcher le passage d'une loi ». Alors pour la candidate, cette nouvelle campagne législative, qu'elle a menée à distance, est surtout « l'occasion de rencontrer des gens » lors de « moments de fraternité qui permettent de préparer des luttes futures ».

Geneviève Lecointre

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