Géraud Ferry (LO), « affirmer le camp des travailleurs »

Après 2012 et 2017, Géraud Ferry (Lutte Ouvrière) repart pour une troisième campagne dans la 3e circonscription. Son but : défendre les travailleurs et leur rendre le pouvoir.

À 48 ans, Géraud Ferry (LO), qui travaille en tant que technicien chez Novartis à Huningue depuis 2005, souhaite « affirmer le camp des travailleurs ». Des travailleurs qu'il défend au quotidien, dans son entreprise, notamment, épousant un rôle de responsable de section de la CGT. Concrètement, l'homme souhaite faire entendre les intérêts des travailleurs. « Le salaire minimum devrait être à 2000€, que tous parviennent à avoir un emploi, qu'on soit fier d'être travailleur. »

« On aimerait une société communiste »

Géraud Ferry souhaite changer la société. « Le combat commence maintenant. […] Il y a une nécessité de s'organiser, préparer les luttes. » Et tendre vers un monde où les moyens de productions appartiendraient à ceux qui produisent. « On est communiste. On aimerait une société communiste. Il faudrait une révolution au profit du collectif. Les travailleurs sont capables de contester le pouvoir à la bourgeoisie. » Il cite alors l'exemple de la gestion des hôpitaux lors de la pandémie. « Ce sont les aides-soignants, les infirmières, les médecins qui ont trouvé des solutions. Pas la direction. Les travailleurs savent prendre les choses en main. »

Le candidat de Lutte Ouvrière propose également la fin du secret commercial. « Cela empêcherait les patrons de cacher leurs magouilles. » Une véritable lutte des classes, que Karl Marx n'aurait pas reniée. Il prend alors comme exemple le scandale des maisons de retraite ORPEA. « Ils ont brandi le secret, pour cacher des maltraitances qui étaient organisées, systématiques. Le secret commercial n'est pas du tout fait pour cacher les idées géniales, mais pour réaliser un maximum de profit. »

Pourquoi voter pour Géraud Ferry et Lutte Ouvrière ? « Nous sommes les seuls à représenter le travail. Les politiciens sont incapables de répondre aux problèmes des travailleurs. » Car, selon lui, c'est au quotidien que la lutte face au patronat doit avancer. Notamment dans une société où les prix des denrées de première nécessité augmentent, où se loger décemment devient de plus en plus compliqué. « La situation pèse au quotidien. On ne pourra pas y répondre tout seuls. On en appelle à tous les travailleurs, il y a une nécessité de préparer les luttes. La société capitaliste est capable de générer des superprofits pour les milliardaires, mais est incapable de répondre aux besoins de la population. Il faut exiger un salaire qui permette à chacun de ne pas vivre dans l'angoisse. »

Géraud Ferry, candidat de la 3 e circonscription pour Lutte Ouvrière. Photo L'Alsace /Aurélien RUESTERHOLZ