« Installer un rapport de force »

Lutte ouvrière est présente dans l'ensemble du Bas-Rhin. Objectif : « affirmer le camp des travailleurs ».

« Ne vous laissez pas abuser par le ravalement de façade du monde politique ; les vrais maîtres de cette société demeurent les capitalistes. » Yann Lucas ne se fait pas d'illusions : Macron à l'Élysée, cela ne change rien à « la lutte contre les intérêts du monde ouvrier ». À ce monde-là de se défendre en installant « le rapport de force » nécessaire et en plaidant « pour l'interdiction des licenciements » comme pour « le combat contre la financiarisation de l'économie ».

« Relever la tête »

Le projet de Lutte ouvrière, « c'est le communisme, le vrai », estime Salah Keltoumi. Le scrutin est une occasion d'en parler et de tenter d'empêcher « la banalisation des idées du FN dans le monde du travail ». Quoi qu'on en dise, « la lutte des classes existe toujours », juge Marie-Claire Lechêne, et le monde du travail et de la précarité en est la victime.

« Il nous faut redonner l'envie aux travailleurs de relever la tête », complète Marc Maud-Berthier. Car les candidats LO - ces quatre-là comme les 14 autres dans le Bas-Rhin - n'attendent guère des urnes. « Il faut réapprendre à utiliser nos forces pour les luttes à venir ». Au chapitre desquelles la nouvelle réforme du code du travail annoncée dès cet été.

Jacques Fortier