La force sociale de Sébastien Ollier06/06/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/06/32.0.4063575255_1.jpg.420x236_q85_box-0%2C171%2C400%2C396_crop_detail.jpg

Article de presse

Le Républicain Lorrain

La force sociale de Sébastien Ollier

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Sébastin Ollier, 38 ans, réside en région parisienne mais vient régulièrement dans la circonscription rencontrer les ouvriers. Photo Thierry NICOLAS.

Sébastin Ollier, 38 ans, réside en région parisienne mais vient régulièrement dans la circonscription rencontrer les ouvriers. Photo Thierry NICOLAS.

Sébastien Ollier est le candidat de Lutte ouvrière aux élections législatives. Il défend le communisme et l'expropriation du grand capital pour permettre aux travailleurs de contrôler l'économie.

Défendre la classe ouvrière contre le grand capital. Tel est le combat quotidien de Sébastien Ollier. À 38 ans, ce professeur de biologie à la faculté de Sciences d'Orsay est le candidat Lutte ouvrière pour la cinquième circonscription, celle de Sarreguemines.

Ce fils "d'instits" est un éternel révolté et égrène volontiers les milliards qui enrichissent toujours d'avantage les plus... riches. Et quand on dit à ce Parisien d'adoption né en Ardèche qu'il est parachuté en Moselle-Est, il clame : « Pour nous, les législatives sont des élections nationales, donc ce n'est pas grave si on n'est pas de la région. »

La force sociale transformera la société Pour autant, ce militant connaît bien le secteur pour y venir régulièrement, surtout pour y rencontrer les ouvriers de la Conti ou d'autres industries. « J'ai compris que seule la force sociale est capable de transformer la société, car ce sont les ouvriers qui produisent les richesses d'une petite minorité. »

Sébastien Ollier confie avoir été séduit par les idées du mouvement communiste lorsqu'il était étudiant. Il reconnaît l'échec du stalinisme, « une idée qui a toujours été combattue par Lutte ouvrière ».

Son but est clair : « Il faut renverser la société capitaliste. Notre programme correspond aux intérêts vitaux des travailleurs. » Mais qu'on ne s'y méprenne pas, ce n'est pas après les petits patrons qu'en a Sébastien Ollier. « Évidemment, on ne parle pas du boulanger qui se lève tôt tous les matins, mais des grandes banques dont dépendent les petits patrons, car ils doivent emprunter pour faire tourner leur entreprise. Le principal actionnaire de Conti, la famille Schaeffler, s'est reversé un dividende de 600 millions d'euros. Est-ce que ces gens-là ont besoin d'autant d'argent pour vivre, alors qu'ils pourraient en faire profiter aussi leurs ouvriers ?

À Sarreguemines, les ouvriers produisent neuf millions de pneus par an et la société touche 3 millions d'euros de crédit d'impôt et de crédits pour la recherche. Tout cela est de l'argent public qui va dans le privé. »

Un vote de conscience de classe Si le discours de LO est entendu par la classe ouvrière, cette dernière a encore du mal à glisser son bulletin dans les urnes, se tournant même vers le FN. « Contrairement aux autres, nous ne faisons pas de promesses. Cela doit rester un vote de conscience de classe. Le programme du FN, c'est un poison pour les travailleurs avec pour seul objectif de semer la division. » Le prétendant au Palais Bourbon dénonce aussi les emplois non remplacés dans la fonction publique, les burn-outs à la SNCF, chez Orange où les « agents sont pressurisés ». Et l'Europe ? « Pour nous, les frontières, c'est de l'anachronisme.

Les riches ont leur porteur de valises, alors que les migrants que nous devons accueillir comme des frères n'ont pas le droit de circuler librement. » Augmenter le Smic et les pensions, donner plus de moyens à l'Éducation nationale, interdire les licenciements, reconstruire un parti des travailleurs... figurent parmi les points forts du parti de Nathalie Arthaud qui présentera des candidats dans 553 circonscriptions.

Le suppléant est Michel Seguin, ouvrier.

Claude Di GIACOMO.

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