Le camp des travailleurs 20/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/1.0.2378648249.jpg.420x236_q85_box-0%2C21%2C400%2C246_crop_detail.jpg

Article de presse

L'Alsace

Le camp des travailleurs

Illustration - Le camp des travailleurs

Julien Wostyn est candidat pour Lutte ouvrière (LO) aux élections municipales à Mulhouse. Photo L'Alsace /Thierry GACHON

« C'est une liste représentative du monde du travail, qu'on veut faire entendre et dont on veut partager les préoccupations. Une liste composée de travailleurs de l'automobile, de la chimie, du bâtiment, d'infirmières, d'aides-soignantes, d'enseignants, de retraités, anciens ou nouveaux militants qui oeuvrent toute l'année, et qui tenaient à ce qu'on se présente », explique Julien Wostyn, 41 ans, candidat aux prochaines élections municipales sous l'étiquette Lutte ouvrière.

Pour cet ouvrier de Peugeot engagé politiquement depuis une vingtaine d'années, « le contexte national est préoccupant. Le gouvernement tape fort avec les retraites, les bas salaires, la pauvreté qui augmente, le chômage, les problèmes de logement... »

Un arrêté contre les expulsions locatives

Élu au niveau local, il voudrait être un point d'appui pour les travailleurs, pour les aider dans leurs revendications, leur combat, les grèves, « faciliter l'organisation des travailleurs à l'échelle locale, même si les prérogatives des mairies sont de plus en plus limitées, avec une très grosse part du budget déjà contrainte ».

Ainsi, le candidat évoque des sujets comme le logement, pour lequel il voudrait « prendre un arrêté contre les expulsions locatives, et pour réquisitionner les logements vides, même si le risque est qu'il soit retoqué par la préfecture ! Nous voulons que tout le monde puisse trouver un toit décent ». Concernant l'hôpital, Julien Wostyn estime que « le maire, étant président du conseil d'administration, pourrait mieux prendre la défense des personnels ».

Et cela vaut aussi pour l'éducation ou les transports. Par rapport aux transports justement, le candidat de Lutte ouvrière serait évidemment favorable à leur gratuité pour tous : « Cela va dans l'intérêt collectif, c'est du bon sens. Mais c'est un problème de financements, de choix politiques ; il ne faudrait pas que cela ait des répercussions sur d'autres services, comme les écoles ou les bibliothèques. Ainsi, à Dunkerque des bibliothèques de quartier ont fermé sous prétexte que les habitants pouvaient aller à celle du centre-ville en transports en commun... »

Des choix politiques

Pour Julien Wostyn, il en va de même de la problématique environnementale reprise par tous les candidats « qui se repeignent en vert, la couleur du camouflage, pour faire oublier leur politique ! La réalité, c'est que les élus en place laissent les industriels polluer au lieu de les contraindre à dépolluer... C'est comme si on laissait les pyromanes lutter contre les incendies... Il faudrait plutôt réfléchir à ce qu'on produit. Mais quand on voit Nicolas Hulot, ministre, démissionner à cause du poids des lobbies, on se dit que les politiques ne sont que des pantins... »

Concernant la sécurité, « les caméras de surveillance et la hausse des effectifs de police ne changent rien. La société est violente socialement ; il y aurait moins d'insécurité si les gens avaient moins de difficultés à finir le mois... »

Julien Wostyn serait pour une démocratie ouvrière, « pour que les centaines de milliers de gens qui sont dans la rue et la société qui les soutient soient entendus, avec un maire de leur côté dans leurs combats de classes ». Les élections sont, selon lui, un moyen pour les électeurs de s'exprimer, de ne pas se résigner, de ne pas baisser la tête. Lutte ouvrière présentera sa liste au complet, ce samedi 22 février.

Michèle MARCHETTI

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