Luttes massives et collectives

Dominique Barbin (à gauche) et son suppléant Lucien Aubert, conseiller municipal Lutte Ouvrière à Frouard, ex-salarié des Aciéries de Pompey. (Photo ER)

Enseignant à Pixérécourt, Dominique Barbin est le candidat Lutte Ouvrière aux élections législatives sur la 6e circonscription. « C'est mai 68 qui m'a éveillé aux idées révolutionnaires », déclare le Nancéien âgé de 65 ans. Militant depuis 1971, il estime que « quelle que soit l'issue de la présidentielle, le gouvernement sera au service du grand patronat qui veut réduire la part des travailleurs dans la société, pour faire des profits et rentabiliser ses capitaux ».

C'est pourquoi Dominique Barbin assure qu'il a bien l'intention de « continuer à populariser le programme de lutte que Nathalie Arthaud a défendu durant la campagne présidentielle. »

Des objectifs détaillés par le candidat : « Interdiction de licencier et de supprimer des emplois. Transformer les emplois précaires en CDI. Lutter pour une répartition du travail entre tous. C'est-à-dire, imposer aux grandes entreprises de répartir le travail, pour en finir avec le chômage, en obligeant le patronat à prendre sur les profits et en maintenant les salaires. »

L'occasion d'ajouter que « des travailleurs sont surexploités pendant que d'autres sont privés de travail, alors que les entreprises ont reçu 42 milliards d'euros dans le cadre du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et du pacte de responsabilité. »

Le candidat évoque aussi les salaires, pensions et allocations : « On ne peut pas vivre décemment en dessous de 1.800 € par mois. Sinon on survit ». Avant de conclure sur « l'ouverture des comptes des entreprises à la population. »

Pour toutes ces raisons, Dominique Barbin et son suppléant, Lucien Aubert, 62 ans, invitent la population « à des luttes massives et collectives, comme en juin 36 et mai 68. Car ce sont les travailleurs qui font fonctionner la société. La seule façon de nous imposer est d'arrêter le travail, par les grèves, car il y a deux camps : les travailleurs et le capitalisme ! »

Martine SCHOENSTEIN